M. François Grosdidier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le vote, par l'Assemblée nationale (Journal officiel Débats AN 2 décembre 2014) et le Sénat (Journal officiel Débats Sénat 11 décembre 2014 p. 10052), d'une résolution pour la reconnaissance de l'État palestinien. Même les parlementaires qui n'ont pas voté pour cette motion ont, quasi-unanimement, exprimé leur volonté de reconnaissance de cet État au terme d'un processus de négociation avec Israël, qu'hélas le gouvernement israélien sortant a contredit par l'intensification de la colonisation de la Cisjordanie, seule assise territoriale de l'autorité palestinienne et du Fatah. Il lui demande quelle initiative le Gouvernement français compte prendre, après le vote des résolutions par les deux chambres du Parlement français, pour favoriser la reprise du dialogue israélo-palestinien.
Prenant acte de l'impasse actuelle, la France souhaite promouvoir une évolution de la méthode du processus de paix. Une mobilisation internationale accrue est nécessaire pour engager les parties à reprendre et à conclure les négociations. Cette mobilisation pourrait se concrétiser par l'implication conjointe de l'Union européenne et de certains États membres, des États Arabes, ainsi que du P5 et des Nations unies qui auraient un rôle majeur à jouer, aux côtés des Américains, pour préparer une relance d'un processus crédible, encadré par la communauté internationale. La France reste par ailleurs convaincue qu'une résolution du Conseil de Sécurité pourrait constituer un socle utile pour donner un cadre crédible aux efforts en faveur d'une reprise du processus de paix en définissant les paramètres et le calendrier des négociations. Le ministre des affaires étrangères et du développement international se rend au Proche-Orient fin juin pour consulter les parties et les partenaires régionaux.
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