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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les dangers du téléphone au volant.
Si l'usage d'un téléphone tenu en main par le conducteur d'un véhicule en circulation est interdit, depuis 2003, par l'article R. 412-6-1 du code de la route, celui des « kits mains libres » ou des téléphones intégrés au véhicule est toléré. Or, il est avéré que la distraction provient, avant tout, de la captation de l'attention du conducteur et pas du seul fait de tenir son téléphone portable dans la main. En effet, le cerveau peine à traiter un message auditif tout en maintenant la concentration visuelle nécessaire à la conduite. La discussion avec un passager ne pose pas les mêmes problèmes, puisque ce passager s'adapte spontanément à l'environnement immédiat et que le conducteur n'hésitera pas à attendre avant de lui répondre, ce qui n'est pas le cas au téléphone. Des études ont ainsi prouvé que les conducteurs qui téléphonent augmentent considérablement le risque d'accident : ils débordent plus souvent de leur voie, sont deux fois plus lents à doubler comme à se rabattre et leur distance de freinage est allongée de 100 mètres à 130 km/h. Le risque a beau être connu, l'usage du téléphone « mains libres » au volant va croissant, notamment chez les jeunes conducteurs. C'est pourquoi, afin d'améliorer la sécurité de nos concitoyens sur les routes, il lui demande s'il est concevable d'étendre l'interdiction de téléphoner en conduisant aux systèmes « mains libres ».
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