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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le retard de la France en matière de dépistage néonatal.
En France, lors de leur séjour à la maternité, tous les nouveau-nés bénéficient d'un test de dépistage néonatal, dit test de Guthrie, effectué à partir d'une simple goutte de sang, afin de détecter des maladies rares, le plus souvent d'origine génétique : la phénylcétonurie, l'hypothyroïdie congénitale, l'hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose et la drépanocytose. Depuis le lancement du dispositif, en 1972, ces maladies ont ainsi pu être diagnostiquées sur près de 19 000 nourrissons. Cela permet, le cas échéant, de mettre en œuvre rapidement un traitement spécifique ou une prise en charge adaptée, pour que la maladie n'évolue pas, voire ne s'exprime pas. Or, ce dépistage ne concerne que cinq pathologies, quand d'autres pays en recherchent jusqu'à trente et une, qu'ils peuvent alors traiter précocement. La France tarde à équiper ses laboratoires de dépistage. Pourtant, grâce à la spectrométrie de masse en tandem, une trentaine d'erreurs innées du métabolisme peuvent être aisément dépistées.
En conséquence, il lui demande ce qu'elle compte mettre en œuvre pour rattraper le retard français en matière de dépistage néonatal, afin de pouvoir engager des traitements précoces, qui sauveront des vies et permettront à des enfants d'avoir une vie normale ou meilleure.
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