Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
M. Alain Vidalies, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement. Monsieur Raffarin, le Premier ministre étant en déplacement à Metz avec Mme Lebranchu, il m'a chargé de vous répondre à sa place, même s'il aurait souhaité le faire personnellement.
Votre question fait très largement écho aux déclarations du Président de la République, qui vient de réaffirmer sa détermination à poursuivre l'effort de simplification de l'organisation administrative de notre territoire.
Le Gouvernement a été chargé de préparer un second volet de la réforme de la décentralisation qui permettra de clarifier les compétences entre les différents niveaux de collectivités et ainsi de lutter contre les enchevêtrements et les trop nombreux doublons.
Le rôle moteur des régions en matière de développement économique sera renforcé par le transfert de nouvelles compétences de l'État. Je peux notamment citer les aides aux entreprises et le soutien à l'innovation.
Concernant les départements, le Gouvernement a pris la pleine mesure de leur action en matière de cohésion sociale et de solidarité territoriale, pour reprendre votre expression. Leurs attributions en ces domaines seront enrichies et précisées. Pour être clair, nous sommes opposés à la suppression des départements sur tout le territoire, ce que propose, par exemple, M. Jean-François Copé.
(Sourires sur les travées du groupe socialiste.)
M. Gérard Larcher. On a dit ce qu'on en pensait !
M. Alain Gournac. Ce n'est pas nous !
(Sourires sur les travées de l'UMP.)
M. Alain Vidalies, ministre délégué. Ce serait aujourd'hui un non-sens : dans les zones rurales, notamment, ils jouent un rôle essentiel pour la cohésion sociale et territoriale, vous l'avez dit fort justement.
Pour autant, cette organisation territoriale ne saurait rester figée. Dans un souci d'efficacité, elle doit aussi permettre aux collectivités de s'adapter aux spécificités de chaque territoire. C'est la raison pour laquelle le projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles a créé les conférences territoriales de l'action publique. En leur sein, les représentants des différentes collectivités de chaque région auront la possibilité d'affiner par voie de délégation l'exercice de leurs compétences.
Face à des régions aux prérogatives renforcées, nous devons collectivement nous poser la question de leur nombre et de leur taille, comme vous l'avez fait. Si certaines atteignent déjà une taille suffisante pour exercer de nouvelles compétences, d'autres pourraient être amenées à se regrouper ou à mutualiser leurs services. En vue de les accompagner, nous travaillons à la mise en œuvre d'incitations financières dans le calcul des dotations de l'État.
Le Gouvernement souhaite que le débat sur la carte territoriale ait lieu avec l'ensemble des forces politiques. À cet égard, vous l'avez rappelé, nous nous félicitons de ce que le Sénat, d'une certaine façon, nous ait devancés avec la mission commune d'information que vous présidiez, monsieur Raffarin, et dont le rapporteur était M. Yves Krattinger. Au nom du Gouvernement, je tiens à saluer la qualité du travail accompli, que nous prendrons naturellement en compte pour réussir cette réforme, tout en étant particulièrement attentifs à la poursuite du dialogue avec le Sénat.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste. - Mme Annie David applaudit également.)
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