Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
M. Philippe Martin, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Il est vrai qu'avec le Var et le Sud-Ouest, la Bretagne est confrontée à des événements météorologiques exceptionnels à la fois par leur ampleur et par leur durée. Mesurons d'ailleurs à quel point ce qui semblait exceptionnel il y a une dizaine d'années devient régulier et songeons à faire le lien avec les observations que font les scientifiques sur les modifications climatiques.
Mme Hélène Lipietz. Ah !
M. Philippe Martin, ministre. Je me suis rendu en Bretagne avec le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, le 9 janvier dernier, où nous avons pu constater non seulement les dégâts, la détresse mais aussi la mobilisation des secours.
Aujourd'hui, pour la quatrième fois depuis le début de l'année, le département du Finistère a été placé en vigilance rouge pour les risques de crue. Je tiens ici à saluer la réactivité des élus, des citoyens, des collectivités, des services de l'État et de ses opérateurs, qui, malgré la répétition de ces événements, sont toujours à pied d'œuvre, et le resteront, au service de nos concitoyens.
La première urgence est de gérer la crise. Au-delà, nous devons agir pour réduire les risques d'inondation et les risques littoraux, notamment l'érosion. Des améliorations sont possibles dès lors que nous aurons intégré cette culture du risque qui doit désormais, hélas ! nous animer au quotidien. Plusieurs mesures ont d'ailleurs été prises. Une mission d'expertise a été lancée afin de proposer des pistes d'amélioration du dispositif de gestion de crue ainsi que les moyens de prévention qui pourraient être mis en place par l'État et les collectivités. Les premières conclusions seront connues au printemps, et nous en tirerons, avec le ministre de l'intérieur, toutes les conséquences.
Sur ce qu'on appelle le « trait de côte », j'ai annoncé le 16 janvier dernier, avec Frédéric Cuvillier, de nouvelles mesures afin d'améliorer la gestion de l'érosion. Sur la base d'une cartographie précise des risques réalisés d'ici à la fin de l'année 2014, des projets de gestion du littoral seront définis. Un groupe de suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion du trait de côte va être mis en place pour suivre au plus près les actions à engager.
Soyez assurée, madame la sénatrice, que l'État est et restera mobilisé aux côtés des collectivités, notamment des communes sinistrées.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste, ainsi que sur certaines travées du groupe CRC, du groupe écologiste et du RDSE.)
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