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Philippe Esnol
Question d'actualité au gouvernement N° 306 au Ministère de l'intérieur


Chiffres de la délinquance

Question soumise le 7 février 2014

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 7 février 2014

M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur. Monsieur Esnol, vous avez presque tout dit. (Rires sur les travées de l'UMP.)

M. Gérard Longuet. Remerciez votre cabinet !

M. Manuel Valls, ministre. Vous avez ainsi évoqué un aspect très important : les Français ont droit à la vérité et à la transparence sur les chiffres de la sécurité. C'est pourquoi nous avons besoin d'un outil indépendant et d'enquêtes de victimation pour traduire la réalité.

Cette réalité, nous la connaissons, et personne ne la nie : c'est la violence contre les personnes, même si le nombre de cas s'est stabilisé ; c'est une hausse spectaculaire des cambriolages depuis cinq ans. Entre 2007 et 2012, les cambriolages ont augmenté de 18 % et, pour les résidences principales, de 44 %. Il est vrai que cette hausse s'est poursuivie en 2012 et en 2013, d'où le plan de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée.

Il est à noter que le nombre de vols à main armée a baissé, notamment en ce qui concerne les bijouteries. En zone gendarmerie, où ils font sans aucun doute des dégâts considérables chez nos concitoyens, ils sont également en baisse de 3 % depuis la mise en place de ce plan et grâce à l'action des gendarmes.

La première grande priorité est de continuer à agir. Nous le faisons en lien avec la Chancellerie, car sur cette question, comme sur d'autres, nous travaillons ensemble.

La deuxième grande priorité est de poursuivre le travail engagé dans les zones de sécurité prioritaires, où nous enregistrons des résultats dans tous les domaines : les incivilités, les violences urbaines, les cambriolages, les trafics, en particulier le trafic de drogue.

La troisième grande priorité est la lutte contre les avoirs criminels. Il faut taper au portefeuille, si vous me passez l'expression, parce que c'est ainsi et grâce à l'action de la police judiciaire que nous serons efficaces.

La quatrième grande priorité - je vais vite, car il me reste que quelques secondes de temps de parole - est la lutte contre la cybercriminalité, qui est sans aucun doute l'un des défis majeurs au niveau tant national qu'européen et international.

Tout cela nécessite de donner des moyens à la police et à la gendarmerie, d'améliorer la technologie que nous offrons aux forces de l'ordre, de mettre en place une coopération de très grande qualité - elle existe dans les ZSP et ailleurs - entre les procureurs et les préfets.

Enfin, sur ces questions, et vous le savez, monsieur le sénateur, nous avons besoin de travailler ensemble. C'est ce que nous faisons dans toutes les villes avec les élus locaux, de droite comme de gauche, car la sécurité n'est ni de droite ni de gauche ! Cela nous permet de nous concentrer sur l'essentiel : la sécurité des Français !
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

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