Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
Mme Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Monsieur le sénateur, je vous remercie de votre question, qui porte sur des sujets que, du fait de vos responsabilités de vice-président de la commission du développement durable du Sénat et de votre participation, en tant que membre du Conseil national de la transition énergétique, au débat national sur la transition énergétique, vous connaissez bien.
Vous m'interrogez sur le calendrier parlementaire de ces réformes. Vous avez eu raison de le souligner, ces sujets, et notamment la loi de transition énergétique, sont une priorité gouvernementale, ainsi que l'a rappelé le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale.
Cette loi, pour ne rien vous cacher, n'est pas encore prête.
(Oh ! sur les travées de l'UMP.)
M. Charles Revet. C'est étonnant...
Mme Ségolène Royal, ministre. Un certain nombre de discussions importantes ont eu lieu, et nous arrivons dans la phase de décision. Le Gouvernement a fixé une feuille de route pour que ce texte soit présenté au mois de juin en Conseil des ministres.
Je m'active donc pour finaliser ce projet de loi très important, afin qu'il puisse ensuite être examiné au plus vite par les commissions du Sénat et de l'Assemblée nationale et que nous puissions profiter de l'intelligence collective...
M. Jean Bizet. Ce n'est pas sûr !
Mme Ségolène Royal, ministre. ... pour rapprocher des points de vue encore très divergents. Pour tous ces textes, en effet, notre responsabilité est d'essayer de rapprocher les points de vue, pour servir l'intérêt général. J'espère que, avec l'aide du Sénat, je pourrai y parvenir.
Vous le savez, le texte sur la biodiversité, quant à lui, est davantage avancé. Le projet de loi a été adopté au Conseil des ministres du 26 mars dernier. Il va donc être examiné très bientôt par la commission compétente de l'Assemblée nationale, avant de venir au Sénat. Je sais néanmoins, monsieur le sénateur, que vous avez déjà commencé à y travailler activement.
C'est une loi essentielle, cruciale, aussi importante que la loi de 1976, prolongée par la loi dite « paysage », que je connais bien, de 1992. Il ne s'agit pas seulement d'une loi pour lutter contre la disparition bien trop rapide des espèces animales et végétales ; il s'agit d'une loi sur les relations entre les êtres humains, leurs activités et la nature. C'est une loi qui porte tout simplement sur l'avenir de l'humanité. L'enjeu est donc absolument crucial.
Là aussi, j'espère que l'éclairage apporté par les travaux de vos commissions nous permettra d'aboutir à un texte tout à fait essentiel, qui nous engage non seulement à très court terme, afin de mettre fin à la disparition accélérée de la variété des espèces, mais aussi à long terme. Nous sommes attendus, regardés sur la scène internationale. On veut savoir comment un pays comme la France, riche de la diversité de ses paysages et de ses espèces, est capable de prendre à bras-le-corps la question de l'avenir de l'humanité.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste.)
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