Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
M. Stéphane Le Foll,ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement. Monsieur le sénateur, dans votre intervention relative au secteur agroalimentaire breton, vous avez particulièrement insisté sur les filières avicole et porcine.
Au sein de la filière avicole, vous l'avez dit, la filière volaille export connaît en particulier des difficultés, et ce non pas depuis quelques mois, mais depuis plusieurs années. Il se trouve que le redressement judiciaire de Doux a été engagé lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités. Quant à la société Tilly-Sabco, elle est toujours en situation de fragilité. Que fait le Gouvernement ?
Premier point, et premier message : il y a un avenir pour une filière export de poulets en Bretagne.
Deuxième point : il fallait éviter la dégradation de la situation de Doux. C'est ce que nous avons fait, en mettant en place un fonds de retournement et en organisant la mobilisation des acheteurs, en particulier saoudiens. Nous avons également mobilisé les moyens de l'État, en créant une fiducie pour permettre à Tilly-Sabco de faire face aux difficultés et d'éviter la liquidation.
Rien ne garantit, à terme, la viabilité économique actuelle. Toute la stratégie mise en place a pour objectif de faire venir des opérateurs industriels français, qui pourront investir et relancer une filière export, dont je veux dire aujourd'hui, ici au Sénat, qu'elle a un avenir.
Il existe des marchés extrêmement importants au Moyen-Orient. Nous devons nous organiser pour y trouver des débouchés. Les acteurs économiques actuellement mobilisés doivent trouver des solutions pour développer la filière export.
J'en viens à la filière porcine, dont les problèmes ne datent pas d'hier. La production, qui était en baisse dans ce secteur, se redresse aujourd'hui grâce aux mesures que nous avons prises, en particulier la procédure d'enregistrement des établissements classés.
En effet, un abattoir ne peut fonctionner qu'à partir d'un certain seuil, exprimé en nombre d'animaux abattus. Lorsque ce dernier diminue, les structures d'abattage sont mises en difficulté. C'est le cas en Bretagne, où la production a baissé de 7 % à 8 % par rapport à 2010. Je ne parle pas d'augmenter la production pour l'augmenter... L'objectif est de revenir au niveau de 2010 - et non pas d'aller au-delà ! - pour structurer les établissements d'abattage.
Vous avez évoqué le site de Lampaul-Guimiliau, où un abattoir a été fermé. Vous l'avez dit, un projet est actuellement en discussion. En même temps, à Josselin, un autre abattoir connaît des difficultés.
Des réunions ont été organisées, en particulier au niveau de la région, afin que l'ensemble des acteurs concernés se retrouve autour de la table et cherchent des solutions communes, collectives. C'est ainsi que l'on y parviendra !
Aujourd'hui, force est de constater que nous n'avons pas encore trouvé ces solutions. La réflexion est en cours, animée par la volonté de redresser la production pour pouvoir, ensuite, assurer la pérennité des outils de transformation.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du RDSE.)
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