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Mme Marisol Touraine,ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, Mme Conway-Mouret a raison de souligner que l'Afrique de l'Ouest est confrontée à une épidémie massive, laquelle a d'ores et déjà touché près de 15 000 personnes, dont plus de 5 000 sont mortes. Si nous n'arrivons pas à enrayer l'épidémie, des dizaines de milliers de nouveaux cas seront à déplorer.
Face à ce drame, nous avons une responsabilité collective internationale. Dans ce cadre, la France joue tout son rôle et assume toutes ses responsabilités pour permettre de soigner sur place ceux qui ont besoin d'être soignés.
Nous envoyons des professionnels de santé et des pompiers au titre de la protection civile. Samedi prochain partira une équipe de douze réservistes sanitaires qui vont aller installer le centre de traitement que François Hollande s'est engagé, au nom de la France, à mettre en place au centre de la Guinée forestière, à Macenta.
D'autres installations vont suivre : des centres de traitement, deux centres de formation pour les professionnels de santé sur place, car nous devons former les intervenants locaux, un centre dédié à l'accueil des personnels de santé locaux qui pourraient être contaminés.
Évidemment, cette maladie inquiète aujourd'hui bien au-delà de l'Afrique de l'Ouest, même si, je veux le dire avec force et fermeté, notre vigilance écarte tout risque d'épidémie dans notre pays.
Mesdames, messieurs les sénateurs, la France est prête à prendre en charge des malades touchés par le virus Ebola, qu'il s'agisse notamment des professionnels de santé, rapatriés depuis l'Afrique de l'Ouest, comme nous l'avons fait avec la jeune infirmière de Médecins sans frontières, ou d'autres cas.
Cependant, nous ne sommes pas, dans notre pays, confrontés à un risque d'épidémie.
Pour informer l'opinion publique, j'ai mis en place un numéro vert gratuit et un site internet dédié à Ebola a été également ouvert. Par ailleurs, des contrôles de santé sont prévus au départ et à l'arrivée des avions à Roissy, ainsi que dans les ports.
Madame la sénatrice, nous sommes mobilisés, nous sommes vigilants, et nous devons rassurer.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste. -Mme Hermeline Malherbe applaudit également.)
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