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M. François Rebsamen,ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Madame Lamure, effectivement, oui, j'ai parlé de souffrance. Beaucoup de mes prédécesseurs l'ont sans doute ressentie, mais ils ne l'ont pas exprimée. Je voulais le préciser.
J'ai également parlé d'échec, et je confirme qu'il s'agit bien d'un échec collectif. Savez-vous que, depuis quarante ans, alors que le PIB de notre pays a été multiplié par deux, c'est-à-dire que la richesse de ce pays a doublé, dans le même temps, le taux de chômage a été multiplié par trois, et le nombre de chômeurs, par quatre ?
Mesdames, messieurs les sénateurs de l'UMP et de l'UDI-UC, de vous à moi, sereinement, vous n'avez pas vraiment de leçons à nous donner en la matière.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)
En effet, si le taux de chômage est aujourd'hui de 9,7 % en France métropolitaine, savez-vous quand il a atteint son pic ? C'était en 1996, sous le gouvernement de M. Juppé, avec un taux de 10,7 %. Nous pouvons tous ensemble faire ce constat.
M. Jean-Claude Lenoir. C'est donc qu'il a baissé ensuite !
Mme George Pau-Langevin,ministre des outre-mer. À partir de 1997, avec le gouvernement de Lionel Jospin !
M. François Rebsamen,ministre.C'est en effet M. Jospin qui a ensuite fait baisser le taux de chômage.
Je voudrais aujourd'hui vous dire que nous avons compris et analysé les retards de compétitivité de nos entreprises. Il est vrai que, depuis dix ans, pas un emploi n'a été créé dans le secteur industriel ; depuis 2008, il se détruit tous les jours des emplois dans le secteur de la construction. Vous le voyez, il y a une vraie continuité.
Nous nous sommes donc efforcés de redistribuer pour redonner des marges aux entreprises : 2 points de PIB, soit 40 milliards d'euros ! Un tel effort n'a jamais été fait ! Ce pacte de responsabilité et de solidarité va porter ses fruits.
(Ah bon ? sur les travées de l'UMP.)
D'ores et déjà, des branches, comme la chimie, la métallurgie, la banque, se sont engagées.
M. Gérard Cornu. Dans le BTP, cela ne marche pas !
M. François Rebsamen,ministre.Demain, c'est la branche des assurances qui suivra.
C'est de l'emploi, de l'investissement, de l'alternance que nous proposons. Tout cela va dans le bon sens, celui de l'emploi.
Enfin, s'agissant du compte pénibilité, madame la sénatrice, je ne voudrais pas vous accabler, mais je ne peux pas ne pas vous rappeler que ce dispositif avait été mis en place par l'un de mes prédécesseurs, en 2010. Il était d'une extrême complexité et il m'est revenu de le simplifier. C'est ce que nous faisons avec les partenaires sociaux, pour le bien de l'économie française.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste- Exclamations sur les travées de l'UMP.)
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