Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Madame Gonthier-Maurin, vous évoquez le recrutement des enseignants dans notre pays. Je l'affirme une fois de plus : c'est là une des priorités majeures de notre gouvernement.
Il existe bel et bien une crise du recrutement des enseignants. Vous le savez, celle-ci a pris sa source dans la destruction massive des postes d'enseignants par la précédente majorité.
(Protestations sur les travées de l'UMP et de l'UDI-UC.)
Mme Catherine Tasca. Eh oui !
M. Alain Gournac. C'est faux !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Lorsqu'on détruit massivement des postes d'enseignants, on n'incite pas les jeunes qui commencent leurs études à se tourner vers les métiers de l'enseignement. Ce n'est pas très compliqué à comprendre, et il ne faut pas s'en étonner !
Qu'avons-nous fait depuis deux ans pour remédier à cela ?
(Exclamations amusées sur les travées de l'UMP et sur quelques travées de l'UDI-UC.)
M. Alain Gournac. En effet, qu'avez-vous fait, aux manettes depuis deux ans ?
M. Didier Guillaume. Parlons des ouvertures de classes !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Nous avons créé des postes là où le précédent gouvernement en détruisait. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 22 206 postes ont déjà été créés depuis 2012. Le reste des créations prévues seront assurées d'ici à 2017, et nous atteindrons bien l'objectif de 60 000 nouveaux postes, comme nous nous y sommes engagés.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)
M. Jean-Louis Carrère. Très bien !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.La montée en charge des créations de postes est progressive et cohérente. On l'observe, sur le plan budgétaire, dans le projet de loi de finances, dont la Haute Assemblée s'apprête à engager l'examen : le budget triennal du ministère de l'éducation nationale est en hausse de 800 millions d'euros. Je rappelle qu'il augmentera de plus de 1 milliard d'euros au cours de la période à venir.
Certes, nombre de ces créations de postes concernent des professeurs stagiaires, c'est-à-dire des enseignants qui commencent leur parcours par une formation, et pour cause : nous avons voulu rétablir une formation qui, elle aussi, avait été détruite.
(Eh oui ! sur plusieurs travées du groupe socialiste.)
Cette formation dure deux ans, et c'est un préalable nécessaire à la titularisation. En moyenne, 25 000 personnes entrent chaque année dans les nouvelles écoles supérieures du professorat et de l'éducation, les ESPE, tant il est vrai qu'apprendre cela s'apprend, contrairement à ce que semblait penser la précédente majorité.
(Exclamations sur les travées de l'UMP et sur plusieurs travées de l'UDI-UC.)
Madame la sénatrice, je peux vous assurer que nos nouvelles ESPE ont un succès bien plus important que les instituts universitaires de formation des maîtres, les IUFM, que l'on a connus par le passé.
Cela étant, nous restons vigilants. Comme vous le soulignez, certaines disciplines sont moins attractives que d'autres. C'est notamment le cas des mathématiques. Voilà pourquoi je lancerai, dans quelques jours à peine, une grande stratégie nationale pour les mathématiques (Exclamations ironiques sur les mêmes travées.),...
M. Alain Gournac. Oh là !
M. Jean-Louis Carrère. Pour les mathématiques, on enverra M. Gournac !
(Souriressur plusieurs travées du groupe socialiste.)
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre. ... avec Cédric Villani, que nous avons la chance d'avoir dans notre pays.
Les résultats de la politique que je viens de vous présenter sont déjà perceptibles, ne serait-ce que pour ce qui est du nombre de candidats aux concours. J'insiste sur ce point. Alors que, en 2013, on dénombrait 40 000 inscrits au concours de professeur des écoles, pour ne citer que celui-ci, nous comptons plus de 70 000 inscriptions pour la session à venir, soit une augmentation de 75 % !
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)
M. Didier Guillaume. Très bien !
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