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Claudine Lepage
Question d'actualité au gouvernement N° 419 au Secrétariat d'État


Violences faites aux femmes

Question soumise le 28 novembre 2014

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 28 novembre 2014

Mme Pascale Boistard,secrétaire d'État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des droits des femmes. Madame la sénatrice, vous avez rappelé des chiffres terribles : 216 000 femmes sont victimes de violences chaque année, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon et, dans le cadre des violences conjugales, trente-trois enfants meurent par an. Les femmes qui subissent des violences perdent aussi entre une et quatre années d'espérance de vie.

Vous l'avez dit, nous avons pris des mesures importantes pour contrecarrer ce fléau. Nous y consacrons 66 millions d'euros, ce qui correspond à un doublement des moyens alloués. Nous avons notamment dédié des moyens à la formation de l'ensemble des professionnels, qu'il s'agisse de personnels du ministère de l'intérieur, de la justice ou des personnels de santé.

Des protocoles ont déjà été signés dans trente-cinq départements - le trente-sixième a été signé mardi dernier avec Christiane Taubira, Bernard Cazeneuve et Marisol Touraine - pour mettre en relation tous les acteurs associatifs et les intervenants sociaux présents dans les commissariats ou les gendarmeries. L'objectif est de garder comme priorité le dépôt de plainte, mais de déclencher, dès le dépôt d'une main courante ou le procès-verbal, un accompagnement immédiat de la victime, la convocation immédiate de l'agresseur et des mesures de protection de la victime et de ses enfants.

M. Didier Guillaume. C'est très important !

Mme Pascale Boistard,secrétaire d'État. Cette protection est notamment assurée par les hébergements d'urgence : 600 places ont déjà été créées depuis 2013 et 1 050 le seront d'ici à 2017.

Nous avons également signé avec Geneviève Fioraso, le 25 novembre dernier, une convention spécifique pour les étudiantes victimes de violences, afin qu'elles puissent avoir accès en priorité au logement étudiant.

Nous ne baissons donc pas les bras, bien au contraire, puisque nous déployons de nombreux moyens.

Au travers de mon intervention, je souhaite aussi m'adresser aux femmes pour leur dire que si elles n'osent pas encore se rendre dans un commissariat ou à l'hôpital, elles doivent appeler le 3919, aussi bien pour des cas de mariages forcés que pour des violences subies au quotidien. Des équipes les aideront à franchir ce cap.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste, du groupe CRC, ainsi que sur certaines travées du RDSE et de l'UDI-UC.)

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