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Jean Desessard
Question d'actualité au gouvernement N° 426 au Ministère des outre-mer


Suicides en Guyane chez les peuples autochtones

Question soumise le 12 décembre 2014

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 12 décembre 2014

Mme George Pau-Langevin,ministre des outre-mer. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, permettez-moi, avant de répondre à la question de M. Desessard, d'adresser, au nom du Gouvernement, nos condoléances aux familles de La Réunion qui ont été endeuillées par un grave accident ayant entraîné la mort de cinq jeunes.

Monsieur Desessard, le nombre important de suicides de jeunes et de moins jeunes dans la communauté des Amérindiens nous préoccupe fortement. Il montre les difficultés d'accès à la modernité de ceux qui ont un mode de vie traditionnel, comme c'est le cas de ces populations.

À la suite de la question de Mme Archimbaud, nous avons relancé les procédures en cours à la préfecture de la Guyane, afin d'établir un dialogue plus approfondi avec les populations amérindiennes.

Des équipes de santé - des psychiatres pour adultes et des pédopsychiatres - se déplacent dans les sites isolés, et des groupes de travail et de parole ont été mis en place pour les jeunes. Toutefois, il est vrai que, pour l'instant, la répétition des suicides montre que nous sommes encore loin du compte. Par conséquent, une mission de l'inspection générale sera désignée et se rendra sur place afin de dresser le bilan de ce qui s'y fait aujourd'hui.

Par ailleurs, lors de mon voyage en Guyane, prochainement, je rencontrerai le Conseil consultatif des peuples amérindiens et bushinengué, afin que ces populations soient mieux associées à la politique menée et mieux prises en compte. Les communes de l'intérieur ont un interlocuteur attitré, ce qui permet un suivi régulier des problèmes que rencontrent les populations, notamment les jeunes.

La question de l'accès à l'école avait également été soulevée. Dans ces communes enclavées, les jeunes doivent trop souvent quitter leur famille pour être scolarisés. Ils sont alors admis en internat, à des distances considérables de chez eux. Nous examinons donc avec le recteur de la Guyane la possibilité d'implanter des écoles au plus près de ces jeunes, afin qu'ils ne se sentent pas trop perdus.

Ce sujet est important. Si un groupe de travail devait être constitué sur cette question, je serais heureuse qu'un grand nombre de sénateurs y soit associé.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste.)

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