Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
Mme Geneviève Fioraso,secrétaire d'État auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le sénateur, tout d'abord, je tiens à féliciter l'ensemble des équipes d'Arianespace et du CNES, qui ont réussi avec succès le soixante-troisième lancement d'affilée d'Ariane samedi dernier à Kourou.(Applaudissements.)
M. Alain Gournac. Très bien !
Mme Geneviève Fioraso,secrétaire d'État. Vous l'avez dit, monsieur le sénateur, le conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne a pris le 2 décembre dernier, à Luxembourg, une décision historique, celle de développer, sans passer par Ariane 5 ME, un nouveau lanceur Ariane 6, qui remplacera Ariane 5 à compter de 2020.
Vous le savez, le secteur spatial est extrêmement concurrentiel et nous nous devions de réagir au niveau européen. Cette décision est aussi le fruit de l'engagement sans faille de l'ensemble des acteurs du public et du privé, que, avec mes collègues Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron, j'ai voulu réunir dans un conseil commun, le CoSpace. Il a ainsi étépossible de concevoir un nouveau lanceur dont les spécifications convenaient à tous, pour des vols tant scientifiques que stratégiques ou commerciaux, et qui nous permettait d'être concurrentiels.
Il était extrêmement important que nous prenions cette décision. Ce lanceur modulaire et compétitif nous permettra de rester en tête au niveau international.
Après un effort de conviction absolument déterminant auprès de nos partenaires allemands, cette décision prise à Luxembourg représente pour l'ensemble de la filière un investissement de 8 milliards d'euros dans les dix années à venir et de 4 milliards d'euros pour la seule filière Ariane 6.
En ce qui concerne le Centre spatial guyanais, il a pu en effet, à sa création, être considéré comme une enclave sur le territoire guyanais. Pourtant, aujourd'hui, la situation a changé : quelque 75 % de son personnel sont guyanais.
M. Alain Gournac. Oui !
Mme Geneviève Fioraso,secrétaire d'État. Le centre représente 9 000 emplois directs et indirects et 15 % du PIB du territoire. Ce développement profite donc directement aux Guyanais. De plus, de 30 % à 40 % des appels d'offres bénéficient à des entreprises guyanaises.
Le fait d'avoir décidé de lancer Ariane 6 nous permettra de réaliser un investissement de 600 millions d'euros dans les années à venir à Kourou. Les entreprises locales seront concernées et les collectivités territoriales devront, avec notre aide, davantage former les jeunes.
C'est la raison pour laquelle l'IUT de Kourou développe des filières de formation au spatial. Son président n'est autre que le directeur du Centre spatial guyanais, lequel s'engage également financièrement.
M. le président. Veuillez conclure, madame la secrétaire d'État.
Mme Geneviève Fioraso,secrétaire d'État. Par ailleurs, l'université de Guyane a été créée pour renforcer la formation et permettre aux jeunes de bénéficier de la filière du spatial, qui est une grande filière d'avenir.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste.)
M. Philippe Dominati. Très bien !
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