Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Madame la sénatrice Françoise Cartron, merci pour votre question(Riressur les travées de l'UMP.)...
M. Philippe Dallier. Vous pouvez en effet la remercier !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Je vous aurais remercié tout autant, monsieur le sénateur.
(Sourires.)
M. Jean-Claude Lenoir. Vous êtes bien imprudente !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Votre question, madame la sénatrice, me donne l'occasion de préciser une chose : il a toujours été clair pour moi qu'il fallait faire une distinction entre l'hostilité absolue et par principe à la réforme et les interrogations professionnelles d'un certain nombre d'équipes enseignantes, auxquelles il nous faut apporter des réponses. Nous élaborerons donc bien évidemment les textes d'application de la réforme en concertation avec leurs organisations représentatives.
Pour répondre à certaines de ces interrogations, je rappelle que la réforme du collège ne se fait pas à moyens constants puisque 4 000 postes sont créés. Ils seront bien utiles notamment pour développer les petits groupes de travail dont j'évoquais les vertus tout à l'heure.
Concrètement, chaque collège verra sa dotation horaire globale augmenter et disposera ainsi de davantage de marge de manœuvre pour renforcer ici ou là en fonction de ce que l'établissement - c'est cela la marge d'autonomie - aura décidé comme prioritaire pour ses élèves compte tenu de leurs besoins. La grande nouveauté de cette réforme est qu'elle permettra à chaque établissement de « mettre le paquet » sur les matières dans lesquelles ses élèves sont en retard, que ce soit en français ou en langues vivantes.
Voilà pour ce qui est des moyens affectés à la réforme.
J'en viens maintenant à l'accompagnement et à la formation. Concrètement, les cadres, c'est-à-dire les chefs d'établissement, les inspecteurs, mais aussi les enseignants, seront formés cet automne. Il est donc important de préparer le cadre dès à présent.
S'agissant des enseignants, ils seront formés sur site. Concrètement, cela signifie que des équipes de formateurs se déplaceront dans les établissements, afin de former ensemble les enseignants qui seront invités et appelés à travailler en collaboration demain.
M. le président. Il faut conclure, madame la ministre !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Telles sont les quelques indications que je peux aujourd'hui vous donner, madame la sénatrice.
Vous le savez, aucune réforme ne peut entrer en vigueur ou être mise en œuvre dans de bonnes conditions sans accompagnement de ses principaux acteurs, en l'occurrence les enseignants.
Mme Catherine Troendlé. Ils n'ont pas été respectés !
Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Je leur redis donc aujourd'hui que les quinze mois à venir serviront bien évidemment à cela.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à Mme Françoise Cartron, pour la réplique, brièvement, afin de permettre à nos collègues de bénéficier de la retransmission télévisée.
Mme Françoise Cartron. Merci, madame la ministre, de votre réponse !
Si la formation est nécessaire au sein des ESPE, il faut également mobiliser tous les corps d'encadrement, en particulier les inspecteurs et les inspecteurs départementaux, car étant au plus près du terrain, ils pourront répondre à l'inquiétude, parfois légitime, des enseignants, en tout cas leur dire qu'ils ne seront pas seuls, qu'ils seront accompagnés.
Un sénateur du groupe UMP. On est sauvés !
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