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François Aubey
Question d'actualité au gouvernement N° 447 au Secrétariat d'État


Camps de concentration et 70e anniversaire de la libération d'Auschwitz

Question soumise le 30 janvier 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 30 janvier 2015

M. Jean-Marc Todeschini,secrétaire d'État auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur Aubey, je voudrais tout d'abord vous dire que je suis fier d'intervenir devant la Haute Assemblée. La présence nombreuse des membres du Gouvernement montre l'attachement et le respect que nous portons à votre institution.(Très bien ! et applaudissements sur les travées du groupe socialiste, du RDSE, de l'UDI-UC et del'UMP.)

Comme vous l'avez rappelé, monsieur le sénateur, le Président de la République a annoncé la mise en place d'un plan global de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Ce plan appelle notamment le renforcement des sanctions à l'encontre des porteurs de haine. Le Premier ministre est intervenu en ce sens à plusieurs reprises devant les deux chambres du Parlement. L'ensemble du Gouvernement est mobilisé sur cette question, et tout particulièrement le ministre de l'intérieur, la ministre de la justice, le ministre de la défense et la ministre de l'éducation nationale.

Aujourd'hui, en France, personne ne doit avoir peur parce qu'il est juif, personne ne doit avoir peur parce qu'il est musulman, personne ne doit avoir peur parce qu'il est catholique, personne ne doit avoir peur parce qu'il croit ou parce qu'il ne croit pas.

Mme Françoise Cartron.Voilà !

M. Jean-Marc Todeschini,secrétaire d'État. La Laïcité est le ciment de la nation, le fondement de notre République. L'État se doit de la garantir, et tout d'abord en mobilisant les forces nécessaires pour assurer la sécurité de tous. Telle fut notre première réponse, immédiate, aux lâches attentats du mois de janvier.

Nous devons maintenant améliorer la visibilité et l'efficacité des sanctions. Le Président de la République l'a souligné mardi dernier, au Mémorial de la Shoah, à l'occasion de la commémoration du soixante-dixième anniversaire de la libération des camps d'Auschwitz. La présence de nombreux déportés a conféré une émotion intense à cette cérémonie.

Toutefois, après l'émotion naît l'incontournable besoin de responsabilité. Après le silence, naît le besoin de parole ; une parole qui doit raconter, témoigner, transmettre.

Je vous remercie d'avoir rappelé la nécessité d'un renforcement des sanctions. L'ensemble du Gouvernement est pleinement engagé sur cette question.

Vous également évoqué le nécessaire devoir de mémoire. À cet égard, je me permets de rappeler quelques-unes des actions engagées par mon ministère : le Président de la République a annoncé, toujours mardi dernier, l'engagement d'une réflexion sur le concours national de la résistance et de la déportation. Cette épreuve doit associer plus de jeunes, venant de tous les horizons. Il faut permettre au grand public d'acquérir une meilleure connaissance de cette période : seuls le savoir, la connaissance et la transmission inviteront à la clairvoyance sur les sujets que vous avez évoqués.

Tous ceux qui mettent en cause les mémoires collectives, toutes les mémoires, doivent savoir qu'ils trouveront sur leur chemin la République et ses valeurs, dont nous défendons les trois piliers : liberté, égalité, fraternité !
(Vifs applaudissements.)

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