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André Gattolin
Question d'actualité au gouvernement N° 451 au Ministère des finances


Politique économique et financière de l'Europe envers la Grèce

Question soumise le 30 janvier 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 30 janvier 2015

M. Michel Sapin,ministre des finances et des comptes publics. Monsieur le sénateur, vous m'interrogez sur la situation en Grèce à la suite du résultat des dernières élections.

Nous respectons la démocratie, en France comme en Grèce. Le peuple s'est librement et clairement exprimé. Il y a une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement et de nouveaux responsables- dans tous les sens du terme - en Grèce. C'est avec eux que les gouvernements des États membres et l'Union européenne doivent dialoguer et rechercher des solutions aux difficultés que rencontre aujourd'hui ce pays.

Tout d'abord, le problème de la croissance se pose de manière plus accentuée en Grèce que dans le reste de l'Europe. Un pays dont le PIB a chuté de 25 % par rapport aux années 2009-2010 - je vous laisse imaginer ce que cela représente en termes de rémunérations, de versements des pensions, etc. - est un pays profondément dans la souffrance. Nous devons respecter ce que les Grecs ont exprimé.

Ensuite, les difficultés budgétaires auxquelles le pays est confronté ne pourront pas être abolies du seul fait du résultat des élections. La Grèce a rétabli son équilibre budgétaire primaire. Elle est capable de payer l'ensemble de ses dépenses de fonctionnement et de ses investissements. Il ne faudra pas que cet équilibre se dégrade, faute de quoi il sera extrêmement difficile de trouver des prêteurs.

Enfin, il faut traiter la question de la dette. Aucun pays ne peut vivre durablement avec une dette représentant 175 % du PIB. Le sujet n'est pas nouveau. Il était sur la table avant l'élection ; il l'est encore aujourd'hui. Nous aurions dû évoquer la soutenabilité de la dette grecque, quel que fût le gouvernement issu de ces élections. Nous allons le faire.

Le Président de la République et moi-même souhaitons que la France facilite le dialogue et la recherche d'une solution avec la Grèce - tel est notre état d'esprit -, tout en discutant avec les autorités du pays des réformes nécessaires. Je pense en particulier à la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscales ; c'est l'un des points sur lesquels la Grèce devra se réformer !
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste. - M. Jacques Mézard applaudit également.)

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