Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
M. Stéphane Le Foll,ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement. Vous avez, dans votre question longue...
M. Manuel Valls,Premier ministre. Et complète !
M. Stéphane Le Foll,ministre.... et complète, ajoute le Premier ministre, présenté un certain nombre de remarques et d'analyses.
Vous avez évoqué en particulier les enjeux liés aux filières animales. Je l'ai dit devant une commission au Sénat ce matin, les filières animales - qu'il s'agisse de la viande bovine ou de la viande porcine -connaissent des difficultés de prix extrêmement importantes. Il faudra prendre des décisions pour réorganiser et soutenir ces filières, qui, je le répète, traversent une phase difficile.
Quant aux externalités, soyons honnêtes, l'agriculture a eu des conséquences environnementales, comme on a pu le constater à différentes occasions, qu'il s'agisse des algues vertes en Bretagne ou de la pollution de certaines nappes phréatiques. Les pesticides sont un sujet en eux-mêmes et il faudra bien, un jour ou l'autre, ouvrir le débat public.
Il faut tout faire pour que l'activité agricole garde sa dimension économique, productive, faute de quoi nous serons confrontés à des problèmes d'alimentation et d'accès à l'alimentation et, dans le même temps, développer des stratégies de performance environnementale. L'agriculture ne pourra être durable que si nous sommes capables de les intégrer.
Pour ce qui est du « bio », je peux d'ores et déjà vous annoncer que le Gouvernement va demander une étude sur les aménités positives de l'agriculture biologique, monsieur le sénateur.
M. Jean-Vincent Placé. Très bien !
M. Stéphane Le Foll,ministre.Par ailleurs, le différentiel de rendement peut osciller, selon les productions, entre moins10 %, - voire moins, comme pour le tournesol, par exemple, dont le rendement est équivalent - etmoins40% ou 60 % sur les céréales, notamment le blé.
Nous devons être capables de porter un projet d'agro-écologie qui intègre bien évidemment l'agriculture biologique, mais qui aille également au-delà. Il s'agit de l'agriculture et de son avenir, donc tout le monde est concerné.
Nous disposerons bientôt d'un rapport sur l'agriculture biologique et ses évolutions. Toutefois, il revient également à cette forme d'agriculture de s'intégrer dans des stratégies collectives plus importantes, je pense en particulier à la question de l'utilisation de la photosynthèse. L'agriculture biologique peut très bien être dépassée par des modèles agro-écologiques utilisant davantage la photosynthèse.
M. le président. Veuillez conclure, monsieur le ministre.
M. Stéphane Le Foll,ministre.Il faut sortir de l'idée qu'il n'existe que deux solutions : le conventionnel ou le « bio ».
M. Didier Guillaume. Très bien !
M. Stéphane Le Foll,ministre.Nous devons ouvrir une nouvelle voie, celle qui nous rassemblera tous, car la France a beaucoup d'atouts !
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste - M. Jean-Vincent Placé applaudit également.)
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.