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Odette Herviaux
Question d'actualité au gouvernement N° 552 au Ministère de l'agriculture


Agriculture

Question soumise le 17 juillet 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 17 juillet 2015

M. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement. Comme vous l'avez indiqué, madame Herviaux, une réunion s'est tenue ce matin au sujet de la crise que l'élevage, de manière globale, traverse dans notre pays. Il faut mesurer que, dans certaines filières, en particulier dans celle du lait, cette crise frappe à l'échelle internationale ; mon homologue mexicain, avec lequel j'ai déjeuné aujourd'hui même, m'a d'ailleurs indiqué que son pays connaissait également de graves difficultés s'agissant du lait.

Des mesures ont déjà été mises en œuvre, en particulier pour soutenir les exploitants qui connaissent les pires difficultés dans la filière porcine, la filière bovine et la filière du lait. Certains sénateurs avaient réclamé la création de cellules départementales. Chargées, je le rappelle, de traiter avec les banques et tous les autres acteurs la situation des éleveurs en grande difficulté, ces cellules sont en place depuis le 18 février dernier. (M. Jean-Claude Lenoir fait une moue dubitative.) Nous allons examiner les mesures supplémentaires qui peuvent être prises en ce qui concerne l'effacement des cotisations à la Mutualité sociale agricole et le fonds d'allégement des charges.

Par ailleurs, nous devons nous attacher à la question des prix et de la situation du marché sur les prix, s'agissant aussi bien du porc, de la viande bovine et du lait.

Pour cette dernière filière, une négociation a été engagée avec les producteurs laitiers dès le début de l'année, destinée à empêcher la chute des prix en dessous de 300 euros la tonne et à atteindre l'objectif de 340 euros la tonne pour l'année, qui a été réaffirmé au cours de la réunion de ce matin. Les négociations se poursuivent. Je le répète, pour le lait, les problèmes se posent non pas seulement à l'échelle française et européenne, mais à l'échelle internationale. Ainsi, la coopérative néo-zélandaise Frontera, qui est aujourd'hui le premier opérateur sur le marché du lait et de la poudre de lait, vient d'annoncer son intention de supprimer entre 15 000 et 20 000 emplois.

M. le président. Monsieur le ministre, il va vous falloir conclure.

M. Stéphane Le Foll, ministre. S'agissant du porc, à l'issue de l'assemblée générale de la Fédération nationale porcine, un objectif de redressement des prix du porc sur le marché au cadran a été fixé à 1,40 euro le kilo. Or, aujourd'hui, le prix du kilo affichait 1,38 euro. L'objectif est donc presque atteint, ce qui est encourageant. Tous les acteurs doivent se sentir concernés et appliquer l'accord conclu au cours de la table ronde qui s'est tenue, sur mon initiative, le 17 juin dernier.
(Très bien ! et applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain. - MM. Jean-Claude Requier et Michel Le Scouarnec applaudissent également.)

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