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Olivier Cadic
Question d'actualité au gouvernement N° 562 au Secrétariat d'État


Maltraitance et repérage des violences chez l'enfant

Question soumise le 18 septembre 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 18 septembre 2015

Mme Laurence Rossignol, secrétaire d'État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée de la famille, de l'enfance, des personnes âgées et de l'autonomie. Monsieur le sénateur Olivier Cadic, je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir posé cette question et parlé devant la Haute Assemblée du petit Bastien : ce qu'il a subi mérite que nous prononcions son prénom aujourd'hui.

Bien entendu, lorsqu'un drame d'une telle nature survient, on se pose forcément la question : comment est-ce possible ? Comment est-il possible, pas seulement que des parents assassinent leurs enfants - malheureusement, nous savons que cela existe -, mais que les services sociaux, qui suivaient pourtant cette famille, n'aient pas pu prévenir ce qui est arrivé ?

Toutefois, avant d'évoquer les dysfonctionnements, j'aimerais rappeler un certain nombre d'éléments. La protection de l'enfance protège 300 000 enfants chaque année ; elle sauve des enfants tous les jours. Je veux aussi saluer l'action des travailleurs sociaux et les politiques publiques qui sont menées dans notre pays, en particulier par les départements ; nous devons en être fiers.

Mme Éliane Assassi. C'est vrai !

Mme Laurence Rossignol, secrétaire d'État. Il peut, certes, y avoir des erreurs de diagnostic, mais c'est malheureusement le cas dans toutes les professions.

Vous me demandez quand nous allons faire de la protection de l'enfance une priorité. Mais c'est déjà le cas, monsieur le sénateur ! Et, d'un certain point de vue, c'est aussi grâce au Sénat. Nous avons engagé l'an dernier une réforme des textes en vigueur, mais aussi des pratiques des professionnels - car on ne change pas les pratiques uniquement par la loi -, sur la base des travaux parlementaires de Mmes Muguette Dini, alors sénatrice de l'UDI-UC, et Michelle Meunier, sénatrice socialiste.

Pour ma part, depuis un an, j'ai procédé à des concertations et rencontré l'ensemble des acteurs concernés : professionnels, anciens enfants de l'Aide sociale à l'enfance, l'ASE, parents d'enfants placés, magistrats, travailleurs sociaux...

La proposition de loi, qui est la grande réforme de la protection de l'enfance - d'un certain point de vue, on pourrait parler d'« acte II », depuis la réforme engagée par Philippe Bas -, sera adoptée par le Sénat. Une feuille de route avec 100 actions a été présentée à l'ensemble des professions. Le repérage précoce, le suivi et la prévention de la répétition de la maltraitance sont au cœur de nos priorités.

Je suis convaincue que la réforme aboutira. Je ne l'ai pas conduite seule et d'en haut. Je l'ai conçue sur la base du travail effectué par les parlementaires, et avec l'ensemble des professionnels. Grâce à cette méthode, nous allons réussir !
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain et du groupe CRC, ainsi que sur plusieurs travées du groupe écologiste. - M. Joseph Castelli applaudit également.)

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