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Jacques Legendre
Question d'actualité au gouvernement N° 563 au Ministère de l'intérieur


Blocage de l'autoroute A1

Question soumise le 18 septembre 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 18 septembre 2015

M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur. Monsieur le sénateur, vous êtes un excellent commentateur d'une situation que vous et vos amis avez contribué à créer. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain et du groupe écologiste. - Vives protestations sur les travées du groupe Les Républicains.)

Plusieurs sénateurs du groupe Les Républicains. C'est honteux !

Mme Marie-Hélène Des Esgaulx et M. Ladislas Poniatowski. Ce n'est pas digne !

M. Bernard Cazeneuve, ministre. Quand on a supprimé pendant cinq ans quinze unités de forces mobiles et 13 000 agents, dont 7 000 dans la gendarmerie et 6 000 dans la police (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain. - M. Jean-Vincent Placé applaudit également. - Huées sur les travées du groupe Les Républicains.), quand on s'est employé, avec une méticulosité absolue, à affaiblir les forces de l'ordre, on s'abstient de donner de leçons !
(Mêmes mouvements.)

Pour notre part, nous devons gérer des situations difficiles, et nous mobilisons les forces de l'ordre du jour pour y faire face ; voilà la réalité !
(Mêmes mouvements.)

Mme Marie-Hélène Des Esgaulx. Ce n'est pas acceptable !

M. Ladislas Poniatowski. C'est une honte !

M. Bernard Cazeneuve, ministre. En outre, monsieur le sénateur, vous n'étiez pas présent sur place le soir où s'est produit ce drame. Moi si ! J'étais à l'hôpital d'Amiens, aux côtés des gendarmes, qui avaient perdu l'un des leurs. (M. Ladislas Poniatowski s'exclame.) J'ai vu l'émotion parmi les forces de gendarmerie. J'ai également vu le climat d'extrême tension qui existait alors. Il est des moments où il est de la responsabilité de l'État de ne pas ajouter des morts aux morts ! (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain. - Mme Christine Prunaud et M. Jean-Vincent Placé applaudissent également. - Protestations sur les travées du groupe Les Républicains.) Dans une situation de ce type, il faut faire en sorte d'être dans la responsabilité, et non dans l'exploitation politicienne avec des arguments populistes comme ceux que vous venez d'utiliser !
(Nouveaux applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain et du groupe CRC. - M. Jean-Vincent Placé applaudit également de nouveau. - Huées sur les travées du groupe Les Républicains.)

Enfin - et je vous le dis très franchement, monsieur le sénateur -, laisser croire qu'il pourrait y avoir une quelconque faiblesse de l'État sur ce sujet (M. François Grosdidier s'exclame.) alors même que les enquêtes ont été enclenchées au lendemain de l'événement et qu'elles se poursuivent afin de rattraper et de punir le plus sévèrement possible les auteurs de tels actes, c'est aussi alimenter un populisme qui ne fait pas de bien à la République !
(Applaudissements prolongés sur les travées du groupe socialiste et républicain, ainsi que sur plusieurs travées du RDSE. - M. Jean-Vincent Placé applaudit également. - Vives protestations sur les travées du groupe Les Républicains.)

M. Ladislas Poniatowski. C'est une honte !

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