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Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur l'action de la France en faveur d'une meilleure coopération européenne et internationale contre le trafic des êtres humains en Méditerranée.
Alors que l'Union européenne semble concentrer ses efforts sur le renforcement des opérations de contrôle et de sauvetage en mer et sur la surveillance de ses frontières, elle souligne la nécessité d'une action plus précoce, hors territoire de l'Union européenne, afin notamment d'éviter le départ des navires affrétés par les trafiquants de migrants clandestins. En étroite collaboration avec les autorités locales, le repérage de ces navires avant leur appareillage, y compris par des moyens satellitaires, devrait permettre des opérations de police pour empêcher leur départ. Cela pourrait passer par un élargissement des missions de Frontex, sous réserve d'un renforcement de ses moyens, aujourd'hui très insuffisants, comme cela a été démontré pour Triton. De telles actions auraient de surcroît un intérêt dissuasif.
Plus en amont, une action plus approfondie sur les flux financiers en rapport avec ce trafic d'êtres humains est également indispensable et nécessite davantage de coopération avec l'ensemble des pays concernés.
Si l'Europe ne veut pas se condamner à repêcher un nombre croissant de cadavres en Méditerranée, il est urgent de renforcer la coopération policière avec les pays d'origine et de transit.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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