M. Roger Karoutchi interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la mise en œuvre des moyens humains, logistiques et financiers à l'égard du Népal. Ce pays a été durement frappé par un séisme d'une rare violence le 25 avril 2015. Eu égard à la géographie complexe du territoire et à son organisation administrative, l'aide et l'assistance peinent à parvenir au Népal. Le soutien des organisations internationales s'est rapidement mis en place et l'organisation des Nations unies, via le fonds central pour les interventions d'urgence, a ainsi débloqué près de 15 millions de dollars pour venir en aide aux Népalais. De la même façon, le programme alimentaire mondial a fait part de son souhait d'apporter une assistance alimentaire à 1,4 million de personnes dans les trois prochains mois. La France, pays moteur dans l'aide humanitaire, doit s'investir dans les aides apportées aux autorités du Népal. Il souhaite connaître les mesures qu'il entend mettre en place pour porter assistance aux victimes de ce séisme, ainsi que les moyens mis en œuvre pour retrouver et aider les centaines de nos compatriotes qui manquent encore à l'appel.
Les autorités françaises se sont rapidement mobilisées en réponse au séisme meurtrier qui a frappé le Népal pour venir au secours de nos compatriotes. La cellule de crise du ministère des affaires étrangères et du développement international, ouverte dès le premier jour, a traité plus de 18 500 appels. L'ambassade de France a ouvert l'école française de Katmandou pour accueillir les Français. Une équipe de crise a été mise en place avec l'aide de renforts venus de New Delhi et Paris, y compris des personnels médicaux de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) et des logisticiens de la sécurité civile. Si beaucoup de nos compatriotes ont pu quitter le Népal par leurs propres moyens, les liaisons commerciales ayant repris très rapidement, près de 300 Français et une trentaine de ressortissants tiers ont été rapatriés par deux vols spéciaux le 30 avril 2015. Ils ont permis notamment d'évacuer les blessés et les familles. Des opérations héliportées ont été réalisées à l'initiative de l'ambassade de France, en liaison avec les autorités népalaises, pour secourir 55 ressortissants en détresse dans des zones difficiles d'accès. Une équipe de légistes de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale s'est rendue à Katmandou pour épauler ses homologues népalais dans l'identification des victimes européennes présumées. En ce qui concerne la France, le bilan du séisme s'élève à dix morts. Une centaine de personnels humanitaires, dont un détachement de quarante personnels de la sécurité civile, ont été déployés et 63 tonnes de fret humanitaire acheminées. Le détachement de la sécurité civile a mis en place un module de production d'eau potable à Katmandou. Il a par ailleurs conduit des audits de risques quant aux bâtiments. Parallèlement aux soins prodigués à nos compatriotes, l'équipe médicale de l'EPRUS a procédé à une évaluation des besoins dans les hôpitaux de Katmandou. Le coût de la contribution française aux opérations d'urgence s'élève à ce jour à plus de 900 000 euros. Afin de prolonger cet effort, le centre de crise et de soutien du ministère des affaires étrangères et du développement international mobilise ses partenaires, publics et privés, afin d'offrir au Népal une aide française associant des actions de réhabilitation de l'habitat et de relance du secteur agricole, des actions de coopération en matière scientifique (notamment dans le domaine de la sismologie). Un ensemble de mesures additionnelles sera annoncé à l'occasion de la conférence des bailleurs qui se tiendra à Katmandou le 25 juin 2015.
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