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M. Maurice Antiste attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la problématique des augmentations de consommation électrique en Martinique associées au démantèlement de la filière des énergies renouvelables.
Il rappelle que malgré les nombreuses initiatives en matière de maîtrise de l'énergie en Martinique (et en outre-mer en général), la consommation ne cesse d'augmenter et cette évolution générera un besoin de vingt millions de watts d'ici 2015, et de quatre-vingts millions de watts d'ici 2025 (estimation d'Électricité de France - EDF), ceci à moins de mettre en place une politique très volontariste en matière de maîtrise énergétique.
Cette estimation traduit parfaitement les enjeux multiples de l'énergie en Martinique, que l'on pourrait résumer ainsi : réduire la dépendance (ce qui est en accord avec la politique du Gouvernement qui dit vouloir permettre le développement endogène de l'outre mer), créer de la valeur ajoutée locale et diminuer les émissions polluantes.
Plus spécifiquement, favoriser le développement et la revalorisation des filières d'énergie renouvelable pourrait permettre la valorisation des potentiels énergétiques terrestre et marin (renouvelable et de récupération), la réduction de la pollution atmosphérique, l'atténuation des effets du changement climatique, et bien entendu la création d'une dynamique de développement local adoptant des modes de consommation, de production industrielle et d'aménagement éco-responsables.
Dans cette optique, il rappelle que la région Martinique souhaite se mobiliser afin de s'impliquer dans la gouvernance énergétique de son territoire et utiliser ainsi sa stratégie énergétique globale comme un levier au service du développement.
En effet, que ce soit : pour l'énergie solaire (puisque la Martinique dispose d'un fort potentiel énergétique et économique en matière photovoltaïque) ; pour l'énergie thermique des mers (avec un potentiel de l'ordre de dix millions de watts, projet fortement soutenu par la région, à finalité d'exportation à terme de la technologie) ; pour l'énergie hydraulique (avec un potentiel de l'ordre de neuf millions de watts) ou l'énergie géothermique (puisqu'il y a deux sources à haute température en Martinique – à savoir Les Anses-d'Arlet et sur la montagne Pelée – les recherches pour trouver de la haute température permettront de déterminer les lieux de forage d'exploration), la Martinique dispose de sérieux atouts qui permettraient, si on lui en donnait les moyens, de tendre vers cette gouvernance énergétique.
Aussi, il souhaiterait savoir, eu égard aux appels d'offres antérieurs concernant les projets éoliens terrestres dans les départements d'outre-mer (DOM) et en Corse, s'il ne serait pas judicieux de permettre à la Martinique (et aux autres DOM) d'étendre ces projets à d'autres installations tenant compte des spécificités des DOM.
Il souhaite connaître les mesures susceptibles d'être mises en œuvre pour promouvoir une sérieuse et véritable politique publique de développement et de revalorisation des énergies renouvelables, notamment en termes d'habilitation énergie et de tarifs de rachats préférentiels obligatoires.
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