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M. Jean-Paul Fournier attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les perspectives alarmantes de prolifération de l'ambroisie. Importée d'Amérique du Nord à la fin du dix-neuvième siècle, l'ambroisie est une espèce végétale particulièrement invasive qui s'étend progressivement sur tout le territoire français et dont le pollen est considéré comme l'un des plus allergisants. Il déclenche, en effet, des symptômes graves chez les personnes sensibilisées : rhinites allergiques, rhini-conjonctivite, asthme et trachéites, urticaire, eczéma. À titre d'exemple, quelque vingt millions d'euros ont ainsi été dépensés, en 2011, en frais de médicaments liés à cette plante allergisante.
Détectée dès 2003 dans le Nord du Gard, la cartographie nationale de l'implantation des plants d'ambroisie témoigne désormais de son extension à 87 départements du territoire. Or, l'arrachage des plants est actuellement la seule technique utilisée pour freiner son expansion. Si beaucoup d'efforts sont réalisés sur le terrain pour éviter à la France de se retrouver dans la situation hongroise, dans laquelle 50 % du territoire sont touchés par le pollen allergène, les clefs de la lutte contre l'ambroisie passent, à l'évidence, par une action concertée qui ne se cantonne pas au niveau d'une commune mais qui relève d'une approche territoriale, ainsi que le fait le Québec, au niveau de la province, ou la Suisse, au niveau fédéral.
Il lui demande, en conséquence, à l'heure même où une toute dernière étude publiée dans la revue « Nature climate change » affirme que la concentration en pollen pourrait quadrupler d'ici à 2050 à la faveur du réchauffement climatique et à l'approche de la vingt-et-unième conférence des parties (COP-21) à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les mesures qui peuvent être prise pour lutter ce fléau.
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