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M. Roland Courteau attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire sur les préoccupations des professions de l'automobile, concernant les modalités de soutien financier de l'État aux stations-service à la suite de la suppression, dans la loi n° 2014-1654 du 29 décembre 2014 de finances pour 2015, des dotations attribuées au comité professionnel de la distribution des carburants (CPDC).
Il lui précise que, dans sa réponse à une question écrite (Journal officiel Questions Sénat 26 mars 2015 p. 686), le secrétariat d'État, indiquait qu'il n'était pas envisagé de supprimer le soutien qu'il apportait aux plus petites des quelque 11 000 stations-services réparties sur le territoire métropolitain.
Or, il lui fait remarquer que, selon les informations dont il dispose, les conditions d'éligibilité du nouveau fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) excluent du bénéfice des aides, plus de la moitié des stations-service indépendantes.
Ainsi, contrairement à ce qui est affirmé, le soutien que le CPDC apportait aux stations-service de proximité semble être remis en cause.
De plus, dans la réponse ministérielle, est relativisée la gravité de la suppression et/ou réduction des aides aux stations-service pour les mises aux normes, au motif que certaines stations-service ne relèveront plus de la règlementation des installations classées à partir du 1er juin 2015, à la suite d'une modification de la nomenclature prévue par la directive « SEVESO III ».
Or, ces stations-service, qui ne seront plus des installations classées, seront quand même soumises au droit commun de l'environnement et au principe « pollueur-payeur », et devront donc réaliser les mêmes investissements que les autres stations.
S'agissant des dossiers en stock pour les aides à la fermeture (dépollution du site après fermeture du commerce), il lui indique que, selon la profession, à ce jour, aucune solution financière ne paraît être envisagée par le Gouvernement pour reprendre ces dossiers.
Pourtant, ces dossiers, relèvent d'un enjeu écologique majeur.
En effet, s'ils ne sont pas aidés, beaucoup de professionnels, faute de moyens financiers suffisants (il faut compter entre 50 000 et 200 000 euros de travaux), cesseront leur activité de station-service sans dépolluer leur site.
Par ailleurs, la profession s'étonne des informations qui lui parviennent et selon lesquelles les dossiers en stock d'aides sociales qui ne sont pas éligibles au régime social des indépendants (RSI) ne seront pas traités.
Il lui demande donc de lui apporter tous éclaircissements sur les points évoqués, ainsi que les mesures qu'elle entend prendre pour assurer un véritable soutien aux stations-service, acteurs essentiels du maillage territorial et de l'économie de proximité.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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