M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la diminution du nombre de gynécologues médicaux.
La gynécologie médicale occupe une place essentielle en raison de ses actions de prévention contre les cancers du sein et de l'utérus et, plus généralement, en faveur de la santé et de la qualité de vie des femmes. Pourtant, la démographie des gynécologues médicaux s'avère inquiétante : le conseil national de l'ordre des médecins fait état, entre 2008 et 2013, d'une diminution de près de 500 d'entre eux, soit le quart de leurs effectifs. L'arrêté du 10 juillet 2014 a certes fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) à 48 au titre de l'année universitaire 2014-2015, ce qui constitue un progrès de sept postes supplémentaires par rapport à l'année universitaire précédente. Mais cette hausse ne suffit pas à satisfaire des besoins importants, tandis que le nombre de départements qui n'ont plus qu'un seul gynécologue médical, voire aucun, s'accroît chaque année.
En conséquence, il lui demande d'envisager d'augmenter sensiblement le nombre de postes d'internes en gynécologie médicale, afin de garantir un suivi gynécologique de qualité et de proximité.
Le numerus clausus en médecine a doublé depuis 1999 : fixé à 3 700 en 1999, il s'établit à 8 000 en 2015. À terme, cette augmentation du numerus clausus devrait profiter à l'ensemble des disciplines, dont la gynécologie médicale. Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est, pour sa part, en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des ECN à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait cette année, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée.
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