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Mme Christine Prunaud attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conditions d'accueil des migrants en provenance de Calais dans les communes de nos territoires.
En novembre 2015, la commune de Langueux dans les Côtes-d'Armor a accueilli, à la demande du préfet, donc de l'État, des migrants d'origine afghane.
Aux migrants, à qui avaient été promis accueil dans une grande ville, formation, etc., la commune entendait offrir des conditions construites sur l'humanité et le respect.
Ils ont été accueillis dans un centre de formation dépendant de l'association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Leur arrivée a permis regards croisés et échanges, riches de parcours et de cultures différents.
Assurer la gestion administrative, le gîte et le couvert semblait être le seul objectif des services de l'État, ambition insuffisante pour la municipalité aidée par un collectif de bénévoles.
Ceux-ci ont donc dû, seuls, trouver, par exemple, un médecin prêt à intervenir à titre gracieux et deux infirmières, faute de soutien de l'agence régionale de santé
(ARS).
Ils ont proposé des cours de français, la participation à des initiatives sportives et culturelles, qui furent autant d'occasions d'échanges fructueux profitables tant aux migrants qu'à la population qui y participait.
Au fur et à mesure de la libération de logements d'urgence de la région, des départs ont eu lieu, départs remplacés par l'arrivée de migrants d'origine irakienne.
À Langueux, loin de regretter cet investissement humain, la commune souhaite pouvoir accentuer encore les possibilités de formation (un apprentissage du français rapide, par exemple), afin de permettre un accompagnement offrant l'épanouissement et ouvrant les voies d'un réel avenir.
Poursuivre ces actions avec davantage de moyens et le soutien des services de l'État, tel est le souhait de la municipalité et des bénévoles.
Aussi lui demande-t-elle dans quelle mesure, même à titre expérimental, il serait possible de permettre à ce véritable projet humain de se poursuivre. Ce serait une façon pour notre pays d'enrichir son ambition de fraternité énoncée dans sa devise comme principe fondamental de notre République.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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