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Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports quant à l'état des lieux du surendettement en France.
La situation actuelle, malgré les dispositifs existants, est particulièrement inquiétante, avec une complexification de la gestion budgétaire des ménages : forte augmentation des défaillances des primo-accédants, des seniors propriétaires et des classes moyennes en difficulté ; part des charges fixes (impôts et énergie) qui font exploser les budgets ; divorces, chômage et difficulté de réinsertion.
Le surendettement des ménages représente une forme de violence quotidienne pour plus d'un million de nos concitoyens : un dossier de surendettement est déposé toutes les deux minutes en France ; 230 000 nouveaux dossiers par an, pour un total de 9 milliards € ; montant moyen de dettes par dossier : 41 000 euros (le plus élevé d'Europe) ; 1 million de Français en cours de procédure, avec une durée moyenne des procédures de sept ans ; 40 % de redépôts, démontrant ainsi que les solutions proposées actuellement ne permettent pas à des centaines de milliers de concitoyens de sortir de la spirale financière.
Les actions d'éducation financière sont souvent indispensables pour donner au plan de sortie du surendettement toutes ses chances de succès, pour traiter les problèmes et surtout pour prévenir leur réapparition. Leur objectif est de favoriser l'acquisition de compétences permettant de prévenir ou limiter les comportements financiers à risques.
Pour lutter contre ces problématiques budgétaires qui touchent beaucoup de personnes dans notre pays, elle se permet d'attirer son attention sur l'association « chambre régionale de surendettement social » (CRESUS) qui a pris le parti, via son programme d'éducation financière « Dilemme », de lutter contre le surendettement en formant à une gestion saine et équilibrée du budget.
Les jeunes sont particulièrement visés par ce programme. Ils sont en effet à une étape charnière de leur autonomisation et de leur processus d'indépendance et cela devrait passer par la maîtrise d'un socle commun de connaissances sur les thématiques de la gestion du budget.
Elle lui demande s'il ne juge pas nécessaire de promouvoir cette formation ou sensibilisation en particulier auprès des jeunes et quels moyens il compte développer en ce sens.
Ce pourrait être tout particulièrement le cas pour les volontaires de service civique qui s'inscrivent dans une démarche citoyenne et c'est dans cette dynamique de responsabilisation collective ; il est donc légitime de penser que, dans le cadre d'un partenariat avec les associations concernées, ceux-ci pourraient bénéficier de cette formation, ludique et opérationnelle.
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