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Marie-Françoise Perol-Dumont
Question écrite N° 18923 au Ministère des affaires étrangères


Impact du changement climatique sur l'extrême pauvreté

Question soumise le 19 novembre 2015

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Mme Marie-Françoise Perol-Dumont attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le rapport de la banque mondiale publié le 8 novembre 2015, rappelant le lien indissociable qui existe entre lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté.

D'après ce rapport dont l'analyse s'appuie sur une enquête menée dans 92 pays en développement, sans mesures immédiates de réduction des émissions de gaz à effets de serre conjuguées à des politiques de développement « solidaire et durable », plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté d'ici à 2030. Les personnes les plus pauvres, vivant dans des logements précaires et sur des territoires vulnérables, sont logiquement plus facilement affectées par les chocs climatiques tels que les inondations ou les sécheresses. Dépendant majoritairement de revenus tirés de l'agriculture et consacrant une large part de leur budget à l'alimentation, ces personnes ressentent donc d'autant plus les impacts des mauvaises récoltes, ou de la hausse des prix alimentaires induits par les sécheresses, ou tout autre événement climatique extrême. Elles sont également plus sévèrement touchées par les maladies favorisées par ces dérèglements, comme le paludisme ou les troubles intestinaux, maladies qui par ailleurs peuvent avoir des effets irréversibles sur la croissance des enfants.

Face à ces constats, la banque mondiale appelle à un renforcement des systèmes de protection sociale, qui lors d'une catastrophe peuvent servir d'assurance aux ménages les plus vulnérables. La réactivité des gouvernements doit également être soulignée, car en cas d'intervention rapide sur les territoires en situation d'urgence, le coût peut être plus facilement maîtrisé. Ces propositions doivent bien entendu s'accompagner de mesures immédiates et sérieuses de réduction de gaz à effets de serre, pour stabiliser le changement climatique et réduire la menace qu'il représente, et qui sera encore plus importante après 2030 si rien n'est fait aujourd'hui.

La Banque mondiale insiste pour que les politiques climatiques mises en place constituent à la foi un levier de ressources pour financer des programmes de protection sociale et de développement, et un soutien de la communauté internationale envers les pays à bas revenus, pour favoriser les investissements en infrastructures et transports durables et lutter contre la déforestation.

Elle lui demande donc son opinion sur ces propositions et quelle sera la position de la France à cet égard lors de la vingt-et-unième conférence des parties (COP21) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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