Question soumise le 17 décembre 2015

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Mme Samia Ghali attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'urgence qu'il y a à souscrire avant la fin de l'année 2015 à la demande de protection du bunker « poste de direction de tir » de la batterie « Fenouil », situé 16 traverse Sacomane dans le 16ème arrondissement de Marseille, soumise par l'association des fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhône à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) le 26 mai 2015.

La batterie « Fenouil » ou « MAR 020 » est l'une des batteries composant le mur de la Méditerranée dont la construction a démarré dès novembre 1942. Elle est composée de quatre casemates et de ce poste de direction de tir (PDT) remarquablement conservé.

À la lecture de cette étude, il apparait que ce PDT est exceptionnel sur le plan patrimonial de par son état de conservation, ses équipements encore présents, ses peintures intérieures d'origine dans un ton inhabituel, les désignations de cible incluant « Notre Dame de la Garde », « Katedral », « Planier », gravées sur le rebord de la terrasse d'observation (cibles que devait détruire l'armée allemande). Il est aussi exceptionnel sur le plan historique en tant que vestige visible des rudes combats qu'ont menés les tirailleurs algériens et les goumiers marocains de la première armée française avec les résistants marseillais pour libérer Marseille du joug de l'occupant nazi. Les plus meurtriers de ce combats eurent lieu dans les deux arrondissements du secteur et la batterie Fenouil y a malheureusement contribué de manière significative.

Actuellement, le site même du PDT est menacé alors qu'il est le témoin le mieux conservé de la bataille de la libération de Marseille. Sa destruction entraînerait une perte historique et patrimoniale majeure. L'ouvrage est déjà répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence IA13001467 mais n'est pas protégée au titre des monuments historiques. À ce jour, aucun « blockhaus » n'est protégé dans la région ; ce n'est pas le cas en Normandie où des ouvrages parfois de moindre importance le sont déjà.

Elle souhaite savoir dans quel délai la demande de protection de cette pièce historique sera instruite.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.