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M. Félix Desplan attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la répartition académique des postes d'enseignants pour la rentrée scolaire 2016. Il s'agit de « donner aux académies des marges de manœuvre sans précédent au service de la réussite de tous les élèves ». Priorité est donnée au premier degré, avec l'affirmation que « même l'académie de Paris, qui perdra le plus grand nombre d'élèves (- 1 985), ne verra pas son nombre de postes diminuer. Tous les territoires bénéficieront donc de marges de manœuvre exceptionnelles ». Dans le second degré, au plan national, 2 804 nouveaux postes vont permettre d'accompagner la hausse démographique et la mise en œuvre de la réforme du collège, qui prévoit la création de 4 000 postes sur deux ans, en tenant compte de critères sociaux et territoriaux. Or, non seulement la Guadeloupe ne bénéficiera d'aucune création de poste au niveau du premier degré mais elle devra supporter dans le second degré la suppression de trente-cinq postes, soit la plus forte baisse - à égalité avec la Martinique – sur tout le territoire national. En 2014, l'académie avait déjà subi une suppression de trente et un postes dans le second degré et, en 2015, une suppression de vingt-neuf postes dans le premier degré et de trente-quatre postes dans le second degré. Par rapport à l'hexagone, les Antilles souffrent d'un taux d'échec aux examens plus important ; la sortie prématurée du système éducatif sans aucun diplôme reste plus fréquente ; plus d'un jeune de moins de vingt-cinq ans sur deux est au chômage. Les syndicats de la Guadeloupe et, plus largement, la population guadeloupéenne s'inquiètent de ce traitement considéré comme inéquitable, ne tenant pas compte des particularités et des réseaux d'éducation prioritaire de cette académie. Il lui est donc demandé s'il n'est pas souhaitable de revoir cette répartition, qui, en l'état actuel, ne permet pas à la Guadeloupe d'intégrer l'ambition affichée « d'une école plus exigeante, plus juste et au cœur de la République ».
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