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M. Antoine Karam attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la vaccination de rappel contre la fièvre jaune pour la Guyane.
Depuis 1967, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire sauf contre-indication médicale, pour toutes les personnes âgées de plus d'un an et résidant en Guyane ou y séjournant. Jusqu'à présent, un rappel de cette vaccination est nécessaire tous les dix ans pour maintenir une protection efficace.
L'organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré en juillet 2013 « qu'une dose unique de vaccin amaril est suffisante pour conférer une immunité protectrice pour toute la vie ; l'administration d'une dose de rappel n'est pas nécessaire ».
Dans un premier avis du 24 janvier 2014, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a soutenu la vaccination de rappel contre la fièvre jaune en Guyane en indiquant que sa décision serait reconsidérée si le règlement sanitaire international était modifié.
Cette modification s'est produite en mai 2014 avec l'adoption d'un amendement par l'assemblée mondiale de la santé stipulant que la durée de protection conférée par les vaccins de la fièvre jaune agréés par l'OMS était étendue à la vie entière et que la durée de validité du certificat de vaccination international devait être prolongée en conséquence.
Aussi, dans son avis du 23 octobre 2015 tout récemment publié, le HCSP a révisé sa position de 2014. En effet, le conseil a pris acte de la décision de l'OMS et a indiqué que la prolongation à vie de la validité du certificat international de vaccination devait s'appliquer aux ressortissants français résidant ou désirant se rendre en Guyane.
L'administration d'une seconde dose de vaccin reste toutefois recommandée pour les enfants vaccinés avant l'âge de deux ans, les femmes primo-vaccinées en cours de grossesse, les personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les personnes immunodéprimées.
L'obligation de vaccination contre la fièvre jaune en Guyane est souvent perçue par les professionnels et les organisations patronales comme un frein important au développement du tourisme, et plus largement de l'économie de la Guyane.
Compte tenu de ces nouveaux éléments et des enjeux qui y sont associés, il lui demande si la France envisage de modifier la réglementation actuelle et selon quel calendrier.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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