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M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les incidents qui ont émaillé le match de football de ligue 2 Le Havre/Lens. Le football n'est pas la guerre et n'est pas l'état d'urgence. Il lui demande si quelques dizaines de supporters lensois doivent être traités comme des hordes menaçant la paisible Normandie. Certes, le peuple « sang et or » est fervent et parfois bruyant mais, s'il s'agit de l'encadrer lors d'un déplacement sympathique, il importe de garder la mesure. Il lui demande s'il considére que l'action des forces de l'ordre lors de cette rencontre était mesurée. À l'heure où les paysans de France retrouvant l'allant et le ton millénaire de leur « jacquerie », infligent en quelques jours, quatre millions d'euros de désagréments sur les routes de l'Ouest, les amateurs de ballon rond bénéficient de la vigilance des pouvoirs publics. L'arrondissement de Lens était celui qui produisait, en 2010, le moins de richesses en économie marchande de notre pays (mille euros l'an par habitant), il subit aujourd'hui, patiemment, un chômage de masse, pratiquement deux fois supérieur à la moyenne nationale. Il serait fort dommageable que la formule « classe laborieuse, classe dangereuse » retrouve un vernis d'actualité lors d'une simple et paisible rencontre de football.
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