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M. Alain Milon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la situation inquiétante des producteurs de cerises.
Depuis longtemps la mouche de la cerise est le principal ravageur problématique de la cerise, mais aussi d'autres fruits rouges comme la fraise, ou encore la framboise, les mûres...
La « drosophile Suzikii », espèce d'insectes diptères ayant pour particularité de pondre dans les fruits charnus et dont la larve s'en nourrit, cause des pertes conséquentes de productions pour les arboriculteurs.
C'est d'autant plus inquiétant pour toute la filière régionale de la production de cerises que ce ravageur invasif progresse rapidement puisqu'il est aujourd'hui présent dans toute la partie ouest de l'Europe.
Deuxième fruit le plus cultivé en France en nombre d'exploitations, la cerise a pour principal bassin historique de production la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'apparition du ravageur et sa prolifération en verger corrélé à une insuffisance de moyens de luttes efficaces génèrent des pertes de productions importantes et des déséquilibres du tissu économique local.
La filière, depuis plusieurs mois, tente de s'organiser.
Des travaux d'expérimentation ont redoublé afin de trouver des moyens de lutte efficaces et durables pour protéger les productions de fruits ; de nombreuses techniques sont à l'étude actuellement au sein de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique), du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), du centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) et des stations d'expérimentation, mais aux regards des avancées actuelles, rien ne sera opérationnel avant plusieurs années.
Aujourd'hui les producteurs de cerises sont très inquiets. Ils travaillent depuis un an environ à la construction d'un plan collectif volontaire dont la finalité est de maîtriser le développement du ravageur au niveau du territoire, par le renforcement de la surveillance et la veille sanitaire contre ce ravageur, via l'appropriation et le développement de mesures prophylactiques, l'identification de nouveaux moyens de lutte et la mise en place en synergie des moyens de lutte existants.
Il souhaiterait savoir quelles mesures urgentes entend prendre le Gouvernement afin de venir en aide à ces producteurs, et s'il envisage de poursuivre activement et d'encourager l'expérimentation dans l'ensemble des travaux de recherche et de mise au point de technique de lutte contre la drosophile Suzukii ?
Cette question n'a pas encore de réponse.
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