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Roland Courteau
Question écrite N° 20306 au Ministère du travail


Souffrance au travail

Question soumise le 25 février 2016

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M. Roland Courteau attire l'attention de Mme la ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur le fait que la principale association de directeurs des ressources humaines s'associe aux études de plusieurs spécialistes du travail qui dénoncent le gâchis humain et économique engendré par un « management » désincarné et pathogène.

Il lui indique que, selon le docteur Patrick Legeron, auteur d'un ouvrage sur le « stress » au travail, il s'est installé, en France, un culte de la performance et du dépassement où toutes les activités sont mises en chiffres. Ainsi, les gens s'échinent-ils à faire le travail mais s'épuisent jusqu'à, parfois, souhaiter mettre fin à leurs jours.

À défaut d'études scientifiques sur les suicides liés au travail, leur nombre est évalué entre 300 et 4 000 par an.

Pour certains psychanalystes tels que Marie Peze, ce ne sont pas des cas individuels de gens fragiles mais des gens broyés par le système.

Il lui fait remarquer que les pratiques managériales seraient donc désignées comme l'un des premiers facteurs de « stress » au travail, qui toucherait une part importante des actifs et coûterait, jusqu'à 3 à 4 % du produit intérieur brut (PIB) des pays industrialisés, selon le Bureau international du travail (BIT).

Dès lors, entre 10 et 20 % des salariés souffriraient de dépression, d'anxiété ou d'épuisement, selon le docteur Patrick Legeron.

Par ailleurs, selon ces mêmes intervenants, les systèmes de « management » par objectifs standardisés seraient devenus prépondérants, y compris dans les administrations et seraient élaborés par des experts invisibles, tels les consultants, ou les contrôleurs de gestion.

Ainsi, seraient également, sous le feu des critiques certains des directeurs de ressources humaines (DRH), exécutants chargés de « dégraisser » à moindre coût en poussant les gens à bout.

Il lui demande si une réflexion a été engagée par son ministère et quel est son sentiment par rapport à cette situation, véritable gâchis humain, et quelles mesures sont susceptibles d'être engagées et selon quels délais.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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