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M. Loïc Hervé attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la fracture que connaissent les territoires à la suite de la nouvelle carte académique et des nouveaux programmes d'enseignement des langues vivantes, dévoilés le 22 janvier 2016 et applicables à la rentrée scolaire 2016.
De fortes disparités apparaissent dans la répartition des classes bi-langues et européennes entre académies, le choix du maintien de ces classes étant confié aux recteurs.
À titre d'exemple, l'académie de Grenoble enregistre une perte de 65 % des classes bi-langues allemand-anglais quand celle de Nantes en conserve les trois quarts, alors que toutes deux disposent actuellement d'un nombre similaire de ces classes.
En Haute-Savoie, on regrette la disparition de la moitié des classes bi-langues existantes. Cette réforme suscite d'autant plus d'inquiétudes et d'incompréhension qu'elle touche également des zones d'éducation prioritaire, comme c'est le cas à Cluses, dans la vallée de l'Arve. Or, la fermeture de ces classes dans ces zones est contre-productive dans le sens où elle incite une fuite dans le privé, aggrave le consumérisme scolaire et annihile toute mixité sociale, pourtant affichée à l'occasion de la présentation du programme pour 2015.
C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire connaitre les actions qu'elle entend entreprendre pour mettre fin aux grandes distorsions liées à l'éviction des classes bi-langues et pour assurer aux élèves un traitement équitable de l'enseignement et favoriser la découverte de cultures étrangères.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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