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Mme Cécile Cukierman attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur l'urgence d'accorder, pour l'année 2016, une dérogation pour permettre la diffusion de la technique de bio-contrôle par confusion sexuelle en vigne. En effet, une technique de bio-contrôle par confusion sexuelle a été mise au point pour lutter contre les vers de grappe dans le vignoble. À ce jour, plus de 40 000 hectares de vignes sont déjà « confusés », la même surface l'étant également en arboriculture. Cette technique implique de placer environ 500 diffuseurs de phéromones par hectare, ce qui nécessite une main-d'œuvre conséquente et temporaire à laquelle on impose aujourd'hui d'être titulaire d'un certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (ou certiphyto) pour cette pose qui se déroule sur une demi-journée voire quelques jours par an. La conséquence de cette réglementation est double : d'une part, en 2016, toute protection phytosanitaire appliquée au vignoble, qu'elle soit issue de la chimie conventionnelle ou du bio-contrôle devrait ainsi être réalisée par des personnes certifiées ; d'autre part, la méthode de bio-contrôle par confusion sexuelle ne pourra pas être envisagée cette année et le recours aux insecticides conventionnels sera inéluctable dans de nombreux vignobles. La pose des diffuseurs devant débuter prochainement, elle lui demande donc de bien vouloir lui préciser s'il entend accorder une dérogation pour cette année pour que les poses puissent être réalisées par des opérateurs non certifiés, et les mesure qu'il envisage afin de trouver une solution permettant le développement de cette technique de bio-contrôle particulièrement respectueuse de l'environnement.
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