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Antoine Lefèvre
Question écrite N° 20673 au Ministère des affaires sociales


Extension des déserts médicaux

Question soumise le 17 mars 2016

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M. Antoine Lefèvre attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'extension des déserts médicaux dans notre pays, dont la presse se fait régulièrement l'écho.

Cette situation est directement liée à la diminution drastique et inconsidérée du nombre d'étudiants sélectionnés pour l'accès aux études médicales. En effet, fixé à plus de 8 500 à la fin des années 1970, ce numerus-clausus n'a cessé de décroître pour atteindre, à son plus bas niveau, 3 500 praticiens à former en 1993, pour remonter ensuite à 4 700 en 2002 et à 7 646 à peine pour 2016, apparemment sans aucune vision d'avenir.

Dans le même temps la population a continué à croître et surtout à vieillir. Le recours à la médecine s'est aussi développé et diversifié. À titre d'exemple et sans que cette liste soit exhaustive, il convient de citer la mise en place et la généralisation des services d'urgence dans les départements (SAMU et SMUR ); l'essor important de la médecine interventionnelle en cardiologie, ophtalmologie, gastro-entérologie, etc... intensifiant et multipliant les actes médicaux pour un même malade.

Une étude très récente de la Direction de la recherche, de l'évaluation et des statistiques (DREES) souligne, à titre d'alerte, que ces déserts médicaux devraient continuer à s'étendre pour affecter désormais non seulement les petites villes mais aussi l'ensemble des agglomérations, à des degrés divers.

Toujours d'après cette analyse, le nombre de médecins généralistes continuera à diminuer pour retrouver à peine son niveau actuel en 2035.

L'ensemble du territoire national est donc touché par cette baisse; cinq régions seraient particulièrement frappées: la Normandie, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, l''Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine et le Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Cette situation devient très préoccupante pour nos concitoyens, voire alarmante, à terme, pour ses conséquences sanitaires.

Aussi, il lui demande de connaître les prochaines mesures préconisées pour répondre aux très vives inquiétudes de nos concitoyens à ce sujet.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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