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Dominique Watrin
Question écrite N° 21127 au Ministère des affaires sociales


Examens de troisième année pour les étudiants infirmiers du Nord-Pas-de-Calais-Picardie

Question soumise le 7 avril 2016

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M. Dominique Watrin appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le fait que, selon la fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI), les étudiants infirmiers de troisième année seront contraints d'attendre jusque fin de juillet 2016 les résultats de leurs examens. Dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ils seront plus de 3 000 dans ce cas.

Cela mettra les étudiants concernés en grande précarité financière et sociale. En effet, ce décalage de presque un mois aura un effet néfaste : les jeunes diplômés sont, habituellement, recrutés par les centres hospitaliers et autres structures sanitaires pour les remplacements de l'été. À cette occasion, ils peuvent commencer à se faire connaître de ce qui sera peut-être leur futur employeur. Et surtout, avec le fonctionnement des bourses étudiantes, cela veut dire un mois de revenus perdu, puisqu'il n'y a pas de bourses en juillet.

À ce préjudice s'ajoute une mise en concurrence entre les régions, puisque, dans certains cas, comme en Bretagne, les diplômes seront bien délivrés au début de juillet, créant une distorsion dans les candidatures qui pourrait avoir des répercussions deux ans plus tard, en début de carrière, dans un contexte de très forte précarité du métier d'infirmier.

Certains secteurs, géographiques ou d'activité, risquent ainsi de se trouver en manque de candidatures, pour assurer leur mission dans de bonnes conditions.

Enfin, l'une des explications avancée pour ce décalage de l'année universitaire serait la fusion des directions régionales de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) dans les nouvelles régions. Un argument qui ne tient pas, pour la FNESI, puisque ces retards existaient déjà avant et que ces fusions auraient pu être anticipées sans que les usagers (ici les étudiants) ne soient impactés.

Les étudiants, les patients et les territoires ne peuvent pas indéfiniment faire les frais d'une politique sanitaire désorganisée et concurrentielle. Il souhaite donc savoir ce qu'elle compte faire pour assurer aux infirmiers de demain qu'ils pourront travailler en juillet 2016.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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