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Marie-Françoise Perol-Dumont
Question écrite N° 21199 au Ministère de l'agriculture


Réflexion sur l'abattage mobile

Question soumise le 14 avril 2016

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Mme Marie-Françoise Perol-Dumont appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les possibilités d'alternatives complémentaires aux abattoirs traditionnels.

Les nouveaux scandales révélés dans des abattoirs pourtant certifiés « bio » et « label rouge » confirment les graves dysfonctionnements qui semblent exister dans certains établissements, en termes de respect du bien-être animal et des normes sanitaires en vigueur. Le ministère a immédiatement réagi et demandé une inspection spécifique sur la protection animale dans l'ensemble des abattoirs du pays, ce qu'il convient de saluer, tout comme il convient de se féliciter des postes créés par le Gouvernement ces trois dernières années pour veiller du principe de bien-être animal.

Néanmoins, une réflexion plus large et plus profonde pourrait être menée. La consommation de viande diminue régulièrement et ces cas de maltraitance, dont la médiatisation s'accélère et qui ont un impact légitimement négatif auprès de nos concitoyens, ne contribuent pas à soutenir une filière déjà en grande difficulté.

Par souci éthique et moral, de plus en plus d'éleveurs privilégient un élevage extensif, traditionnel, respectueux de l'environnement, des animaux et, en définitive, des clients qu'ils approvisionnent.

Dans ce contexte, de plus en plus de voix s'élèvent pour demander à disposer d'un abattoir mobile et ce, pour trois raisons majeures : éviter un transport long et stressant aux animaux ; superviser leur mise à mort jusqu'au bout et dans ses moindres détails ; et parer au manque d'installations de proximité à certains endroits. À ce jour, les abattoirs mobiles sont interdits en France, sauf dérogations exceptionnelles. Des exemples d'installations similaires fonctionnent pourtant, depuis plusieurs années, dans d'autres pays d'Europe et aux États-Unis, démontrant leur facilité d'utilisation et satisfaisant grandement les éleveurs en termes d'hygiène et de respect du bien-être animal.

Alors qu'un règlement européen appliqué depuis le 1er janvier 2006 indique que les exigences en matière de structure et d'hygiène s'appliquent à tous les types d'établissements, y compris les abattoirs mobiles, l'arrêté qui a retranscrit ce règlement dans le droit français ne comporte aucune référence à ces structures, pourtant susceptibles de fournir une solution à de nombreuses problématiques : moins de défiance du public ; meilleur respect du bien-être animal ; méthode à valoriser pour les exploitations, présentées comme véritablement « éthiques », auprès de leur clientèle.

Les crises successives du secteur de l'élevage et ces dysfonctionnements dans la chaîne de production obligent, plus que jamais, les pouvoirs publics à entamer une réflexion d'envergure sur le sujet, dans l'intérêt des filières, des éleveurs et de nos concitoyens qui se sentent extrêmement concernés par le sujet. Elle lui demande donc ce qu'il est possible d'envisager pour mieux faire respecter le bien-être animal dans les structures traditionnelles et pour encourager l'essor de dispositifs, qui n'ont pas pour vocation de voir disparaître les structures existantes mais de proposer des alternatives complémentaires.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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