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Mme Samia Ghali attire l'attention de M. le Premier ministre sur le nécessité de prévoir et de mettre en place des dispositifs ad hoc de crise dans les quartiers nord de Marseille dans des situations d'urgence.
L'essai a été fait de mobiliser, auprès des institutions compétentes, une cellule psychologique pour les habitants de la cité Bassens qui ont vécu, un soir récent, une fusillade d'une violence inouïe.
Trois morts et trois blessés sont à déplorer mais les victimes de cette fusillade sont plus nombreuses que le bilan humain affiché.
L'impact est aussi psychologique et il faut savoir y répondre. Des habitants de la cité, parmi lesquels des enfants et des mères de familles, ont dit avoir vécu une véritable scène de guerre. Des hommes armés, tirant au vu et au su de tous, de jeunes garçons qui se cachent derrière les congélateurs d'une boulangerie pour éviter les balles, des mères de famille qui recouvrent des corps morts ou qui aident les blessés.
À la cité Bassens, la réalité a largement dépassé la fiction, les habitants ont, eux mêmes, effacé les traces de sang sur le sol, répondu aux questions des enfants, soutenu les familles endeuillées par une tragédie qu'ils n'ont en aucun cas provoqué.
Une cellule de médecins et psychologues a été demandée. Si la demande a été entendue et suivie par le directeur de cabinet du préfet, ce dernier s'est retrouvé confronté à une réalité : celle de l'absence de dispositif ad hoc de crise dans des situations d'urgence de cette forme.
Il n'est pas possible d'expliquer à ces familles qu'elles doivent se rendre à l'hôpital de la Conception, à une heure de transport en commun de chez elles, pour obtenir assistance. Il n'est pas possible non plus leur répondre que l'État doit prendre trois jours pour mettre en place une première cellule sur site. Pourtant c'est cette réalité à laquelle nous avons été confrontés ce jour.
Aussi demande-elle comment peuvent être prévus et mis en place, à l'avenir, des dispositifs ad hoc d'urgence, avec des équipes mobiles de médecins et psychologues réservistes qui pourraient intervenir en cas de nécessité.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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