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M. Jacques Cornano attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice sur la situation des établissements pénitentiaires en Guadeloupe. Les conditions de détention sont déplorables, du fait d'une surpopulation carcérale et d'un manque d'effectifs du personnel d'encadrement. Le climat de violence qui règne au sein de ces établissements en fait de véritables poudrières. La grande promiscuité est également un facteur aggravant dans les prisons guadeloupéennes. Actuellement, dans le cas du centre pénitentiaire de Baie-Mahault, il y a 713 détenus incarcérés pour une capacité de 450 places. Ces conditions désastreuses favorisent des trafics en tout genre. La population pénale de cet établissement est très jeune, plus de 60 % des détenus ayant moins de 25 ans. Il lui demande s'il ne faudrait pas développer la formation, à travers par exemple les chantiers-écoles diplômants, ou encore l'école de la deuxième chance. Les personnes détenues n'ont aucune activité quotidienne et l'administration leur propose des postes d'auxiliaire sans aucune valorisation diplômante ou professionnelle (certificat, diplôme, expérience, etc.). La formation des détenus devrait être une priorité sociale et politique, car elle participe à leur réinsertion et elle est une solution face au problème de la récidive. Concernant le personnel des prisons guadeloupéennes, leurs conditions de travail sont étroitement liées aux conditions de détention. Celles-ci se sont encore considérablement dégradées, du fait de la sur-incarcération et du manque d'effectif supplémentaire. Actuellement, dans le centre de Baie-Mahault, quatre agents supplémentaires sont mis à disposition afin de renforcer l'effectif de l'établissement. Il lui demande dans quelle mesure ces agents pourraient être régularisés et intégrés définitivement et, par ailleurs, s'il est envisageable d'améliorer la formation des détenus.
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