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Jean-Noël Guérini
Question écrite N° 22177 au Ministère des affaires sociales


Pénurie de gynécologues médicaux

Question soumise le 9 juin 2016

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la nécessité d'ouvrir des postes de gynécologie médicale en nombre suffisant.

En effet, la démographie de cette spécialité essentielle est de plus en plus alarmante. Le conseil national de l'ordre des médecins faisait déjà état d'une diminution de près de cinq cents gynécologues médicaux, soit le quart des effectifs, entre 2008 et 2013, mais, entre 2013 et 2015, la chute a continué et il ne reste que 1 287 de ces spécialistes (-162). Depuis 2007, soixante-six départements ont vu leur nombre diminuer, douze n'en ont plus qu'un seul et six plus aucun. Sachant qu'au 1er janvier 2015, les plus de 60 ans représentent 59 % des effectifs, c'est maintenant et dans les années à venir que les conséquences de la décision de 1986 d'arrêter la formation de gynécologues médicaux, ainsi que l'insuffisance du nombre de postes créés depuis 2003, vont se faire très gravement sentir pour la santé des femmes dont le médecin sera parti en retraite et ne pourra pas être remplacé.

S'il convient évidemment de saluer le rétablissement de la formation et l'ouverture de 41 postes pour l'année universitaire 2013-2014, puis 48 pour 2014-2015 et 68 pour 2015-2016, il lui demande quelles mesures urgentes elle envisage pour garantir l'accès à la gynécologie médicale pour toutes les femmes et sur tous les territoires.

Réponse émise le 30 juin 2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé), représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d'abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s'est mobilisé pour améliorer l'accessibilité aux soins, plus particulièrement, à travers le Pacte territoire santé. L'un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'un engagement à s'installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l'installation des professionnels dans les zones rurales.

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