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M. Yannick Botrel appelle l'attention de Mme la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, sur les enjeux de la diffusion de bonnes pratiques en matière d'écoconception des biens.
Depuis les années 1990, les théories de l'économie dite de la fonctionnalité préconisent de privilégier l'usage du bien plutôt que la propriété du bien : cela s'est traduit par l'essor de biens, notamment manufacturés, caractérisés par une durée de vie limitée et souvent inférieure à ce qu'elle pouvait être dans le passé.
À l'opposé de cette logique, l'écoconception tend à devenir une préoccupation croissante. Cette notion renvoie à l'intégration du paramètre environnemental dans les méthodes de conception déjà existantes, notamment en matière d'emballages ou de durée de vie des produits. Cette logique est aujourd'hui en plein essor.
Néanmoins, cette évolution aussi louable soit-elle l'amène à s'interroger sur deux facteurs limitant la diffusion de bonnes pratiques en matière d'écoconception.
En tout premier lieu, sous les effets de la situation économique actuelle, les consommateurs sont davantage enclins à considérer leurs difficultés budgétaires immédiates plutôt qu'à mesurer leur empreinte écologique. De ce fait, ils s'orientent assez massivement vers des produits à faible coût mais peu durables.
De plus, les évolutions de la structure familiale dans les pays développés entraînent de manière indirecte des évolutions qui doivent être prises en considération. Ainsi, le caractère davantage individualisé des modes de consommation a pour conséquence la multiplication des emballages, et donc des déchets, et ne favorise pas la diffusion de bonnes pratiques en la matière.
En définitive, il l'interroge sur les mesures qu'il serait possible de mettre en œuvre afin de concilier les attentes des consommateurs tout en favorisant l'essor de l'écoconception.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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