par email |
M. Christian Cambon attire l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales concernant la situation des barrages en Île-de-France.
Aux mois de mai et juin 2016, l'Île-de-France a été le théâtre d'une crue qu'elle n'avait pas connue depuis plus de trente ans. Rien qu'à Paris, le niveau la Seine est monté à plus de 6 mètres. Depuis la crue centennale de 1910 où l'eau avait atteint les 8 mètres, Paris et son bassin sont protégés par un système de quatre réservoirs. Il s'agit des lacs de la Marne, de l'Aube, de la Seine et de la Pannecière.
Ces quatre ouvrages ont la capacité de retenir plus de 830 millions de mètres cubes d'eau. Ils ont pour objectif de prévenir en amont le risque d'inondation et d'assurer un débit constant des cours d'eau tout au long de l'année. Or, depuis quelques années, les quatre barrages sont remplis volontairement au printemps afin de prémunir la région du risque de sécheresse. Ainsi, à la veille des intempéries, les réservoirs étaient quasiment pleins.
Depuis 2001, un projet de création d'un cinquième réservoir est prêt. Spécialement dédié aux intempéries, celui-ci resterait à son niveau le plus bas tout au long de l'année. De ce fait, en cas de nouvelles intempéries, il pourrait atténuer l'impact d'une nouvelle crue. Tandis que les climatologues prévoient une pluviométrie plus importante dans le nord du pays dans les années à venir, les travaux n'ont pour le moment toujours pas débuté.
Les experts sont unanimes, Paris connaîtra une crue centennale comparable à celle de 1910. Un rapport de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) datant de 2013 évalue les coûts d'une telle catastrophe à 40 milliards d'euros de dégâts, sans compter la paralysie de l'économie française qu'elle entraînerait. En effet, 30 % du produit intérieur brut (PIB) est francilien.
Aussi, au regard du risque probable de nouvelles inondations et face à ce constat, souhaite-t-il savoir quelle stratégie entend prendre le Gouvernement en matière de barrage afin d'éviter de revivre une pareille situation. Il lui demande si des dispositifs sont à l'ordre du jour afin d'accélérer la construction d'un cinquième réservoir.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.