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M. Christian Cambon attire l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales concernant la fermeture des quais sur la rive droite à Paris.
La maire de Paris a décidé de mettre en place « l'acte II » de la restitution des berges de la Seine aux piétons. Trois ans après avoir fermé la rive gauche entre le pont Royal et le pont de l'Alma, la piétonisation de 3,3 km de la rive droite de la voie Georges Pompidou entre le tunnel Henri IV (4e arrondissement) et le tunnel des Tuileries (1er arrondissement) est en œuvre. Elle entend ainsi lutter contre la pollution et valoriser le patrimoine architectural de la capitale.
Néanmoins, si cette décision vise à améliorer le bien-être des Parisiens, elle entraînera une détérioration considérable de la vie des Franciliens. Incontestablement, la maire de Paris n'a pas pris en compte les 9 millions d'habitants demeurant en périphérie de la capitale. En effet, la fermeture d'une partie du tronçon de la rive droite aura un impact direct et négatif sur la circulation et l'économie de la région ; isolant un peu plus le Val-de-Marne et la banlieue dans son ensemble.
De plus, les voies sur berges constituent un axe majeur pour les entreprises du Val-de-Marne et de leurs employés. Chaque jour, plus de 43 000 Franciliens empruntent les quais pour rejoindre leur lieu de travail ; soit environ 2 000 véhicules par heure. En conséquence, aux heures de pointe, la circulation dans Paris deviendra impossible et les temps de déplacement des habitants des communes du Val-de-Marne seront multipliés par trois. Pour preuve, en juin 2016, l'inondation et la fermeture des quais ont entraîné entre 240 et 340 km de bouchons contre 150 km habituellement.
Par ailleurs, cette reconquête des quais de Seine s'accompagne de divers aménagements comme l'ouverture de restaurants et la construction de petits centres de loisirs. En juin 2016, l'Île-de-France a été le théâtre d'une crue qu'elle n'avait pas connue depuis plus de trente ans. La création d'infrastructures, sans prendre en considération le risque de nouvelles intempéries, ne serait d'aucune utilité et provoquerait des dégâts conséquents. Si dans l'absolu la reconquête des berges peut se justifier, la maire de Paris ne peut prendre en otage la qualité de vie de plus de 9 millions de Franciliens.
Les voies sur berges ne peuvent pas être considérées comme des voies communales mais comme des dessertes d'intérêt général. Aussi, il lui demande comment l'État, responsable de la circulation et de la sécurité des Franciliens, entend faire respecter les intérêts légitimes de la banlieue.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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