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M. Alain Joyandet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur les conditions climatiques particulièrement difficiles, caractérisées par une pluviométrie « record », que rencontrent depuis plusieurs mois les agriculteurs de la Haute-Saône. Pour illustrer cet état de fait, le niveau des pluies cumulées pour l'année 2015 a été atteint au début du mois de juin 2016 pour ce département.
Cette pluviométrie exceptionnelle a de graves conséquences sur la filière agricole. La pluie récurrente depuis le début de l'année 2016 affecte les champs de foin et les cultures de céréales. Certaines maladies, telle que la « septoriose », une maladie fongique qui touche le blé, font leur apparition et empêchent les plantes de pouvoir se nourrir normalement ou correctement. De la même manière, l'humidité exceptionnelle du printemps risque d'altérer de 50 à 60 % la qualité des céréales qui seront récoltées à terme (blés moins riches en protéines, par exemple), ainsi que celle des foins.
Parallèlement, en raison de cette situation climatique exceptionnelle, 20 à 25 % des cultures, de soja et de maïs entre autres, n'ont pas pu être semées. Les animaux souffrent également de cette situation anormale, comme en atteste la diminution constatée de la production de lait par les vaches. Enfin, de nombreuses exploitations ne disposent plus des stocks d'aliments suffisants pour pouvoir nourrir leurs élevages.
Il faut préciser que ces conséquences désastreuses varient sensiblement d'une localité à une autre, et même d'une ferme à une autre.
Toutefois, cette situation météorologique atypique fait suite à trois années climatiquement et économiquement douloureuses pour ce secteur d'activité (sécheresse en 2015, diminution conséquente du prix d'achat du lait et des matières premières agricoles, difficultés de trésorerie, etc.).
Les organisations syndicales souhaiteraient bénéficier de la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, afin que les agriculteurs puissent percevoir leurs droits de paiement de base prévus par la politique agricole commune (PAC), même s'ils n'ont pas pu semer et récolter leurs cultures. Elles souhaiteraient également que l'état de calamité agricole soit reconnu, pour obtenir une indemnisation de la perte de fourrage qu'ils subiront.
Avec environ 2 500 exploitations établies sur son territoire, le secteur agricole représente plus de 4 000 emplois en Haute-Saône. Il est donc important que l'État apporte tout son soutien à la filière pour les difficultés qu'elle rencontre. De la même manière, il est essentiel qu'il soutienne toutes les démarches que les représentants des organisations professionnelles pourront engager auprès des pouvoirs publics, afin de bénéficier d'aides financières ou de facilités administratives.
Il le remercie pour toute l'attention et la bienveillance qu'il apportera à la situation délicate que rencontrent de façon conjoncturelle les aménageurs de notre ruralité.
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