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M. Antoine Karam attire l'attention de Mme la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, sur les coupures d'électricité qui ont touché les 2 et 3 juillet 2016 l'ouest guyanais, privant d'électricité 9 000 clients EDF et générant quelques instants de crise au centre hospitalier de l'ouest guyanais (CHOG).
Ce fait n'est malheureusement pas isolé. En effet, c'est une coupure record de près de 24 heures qui avait touché la population du Maroni en janvier 2016 et mis en lumière la grande fragilité de cette région en matière de fourniture en énergie.
Dans les communes, c'est à la fois l'exaspération et l'incompréhension qui dominent les nombreux habitants victimes de dommages personnels ou professionnels.
Certes, la Guyane doit être un fer de lance de la transition énergétique. Le principe d'un mix énergétique pour sécuriser l'approvisionnement est d'ailleurs acté. Mais la mesure des besoins actuels et futurs de la Guyane en matière d'énergie n'a pas été bien prise : c'est dans un territoire à plus d'un demi-million d'habitants qu'il faut se projeter.
S'il respecte les différentes étapes d'élaboration de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), l'urgence de la situation dans l'ouest guyanais appelle des réponses rapides et pragmatiques.
D'abord, la mise en place dans l'ouest guyanais d'une unité de production de secours, telle qu'une turbine à combustion de 20 mégawatts, est souvent évoquée. Cette possibilité doit impérativement être étudiée.
Ensuite et c'est la grande priorité, le doublement de la ligne électrique entre Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni. À ce stade, le projet de PPE transmis au ministère ne prévoit qu'une « étude d'opportunité et de faisabilité » pour cet aménagement stratégique que chacun sait indispensable.
Il lui demande quelles solutions sont envisagées par le Gouvernement pour garantir, dans les meilleurs délais, la sécurité énergétique de l'ouest guyanais.
Les coupures d'électricité récurrentes et toujours plus nombreuses, dans l'ouest comme ailleurs, font craindre un blackout en Guyane. Le temps presse donc pour doter le territoire d'une bonne capacité de production et de distribution. C'est l'objectif de la PPE mais ce doit également être un engagement fort de l'État.
Il la remercie de sa réponse.
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