Mme Catherine Procaccia interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le virus du zika et la contamination des dons du sang.
Selon Santé publique France, l'établissement public qui regroupe depuis le 1 mai 2016 l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), entre le 1er mai et le 18 août 2016, 88 cas importés de dengue, 3 cas importés de chikungunya et 267 cas importés de zika ont été confirmés dans les départements métropolitains effectuant la surveillance renforcées de ces pathologies.
L'Agence américaine des médicaments vient d'annoncer que tous les dons du sang aux Etats-Unis seront testés pour vérifier qu'ils ne sont pas porteurs du virus du Zika.
Depuis le 20 novembre 2015, le territoire du Val-de-Marne est classé au niveau 1 du plan national de lutte contre les maladies transmises par le moustique tigre à l'instar d'une trentaine de départements métropolitains.
Elle aimerait savoir si elle entend également mettre en oeuvre un test systématique des dons du sang afin de détecter l'éventuelle contamination par ce virus, comme cela a été le cas en Floride.
La lutte contre les arboviroses fait l'objet d'une attention particulière des autorités de santé. La France est actuellement impactée par une épidémie à virus Zika dans ses départements antillais. Si des cas importés ont été observés sur le territoire de métropole, le suivi actif de ces patients n'a pas mis en évidence de contamination secondaire à partir de ces cas. Dans l'objectif de prévenir la transmission par transfusion de cette infection, de nombreuses mesures sont prises. Dans les régions en zone endémiques, comme lors de la phase épidémique observée récemment dans les Antilles françaises : sélection rigoureuse des candidats au don du sang, la prise en compte des informations post-don permettant la mise en quarantaine ou destruction de produits sanguins labiles de donneurs en phase d'incubation lors du don, mise en quarantaine des concentrés de globules rouges prélevés dans l'attente du résultat du dépistage du virus Zika qui est systématique depuis le 15 février 2016 pour tous les dons prélevés dans ces territoires en situation épidémique. Par ailleurs, les patients transfusés aux Antilles le sont par transfusion exclusive de plasmas et de concentrés plaquettaires inactivés pour les virus résiduels et donc exempts de Zika. Les femmes enceintes sont systématiquement transfusées par transfusion de globules rouges provenant de métropole, quel que soit le stade de la grossesse. À ce jour, aucune contamination transfusionnelle par le virus Zika n'a été observée. Sur les territoires métropolitains ou situés en dehors des zones déclarées épidémiques : Ajournement temporaire (28 jours) des donneurs de sang de retour d'une région française ou des autres pays en phase d'épidémie au niveau mondial ; ajournement de 28 jours des donneurs ayant contracté des relations sexuelles avec un partenaire de retour d'une zone endémique depuis moins de 3 mois ; information des donneurs de sang. La surveillance continue au niveau national, en lien avec les autorités européennes et internationales, permettra d'ajuster ou de compléter ces mesures si nécessaire afin d'assurer la sécurité transfusionnelle optimale pour les patients transfusés sur l'ensemble du territoire français.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.